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Publié le
10 sept. 2020
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Bilan honorable pour Milano Unica, qui a fait le pari de maintenir son édition physique

Publié le
10 sept. 2020

Les allées de Milano Unica sont clairsemées, mais l’on devine un sourire sous le masque des exposants, alors que la manifestation italienne tire à sa fin en ce mercredi 9 septembre après-midi. Tandis que la pandémie du Covid-19 court encore et que le concurrent français Première Vision a dû annuler sa session physique de septembre et se concentrer sur un rendez-vous digital en raison de mesures sanitaires renforcées, les tisseurs transalpins peuvent s’enorgueillir d’avoir réussi leur pari. D’autant que maintenir coûte que coûte ce salon référence pour le textile n’était pas évident compte-tenu des restrictions sanitaires.
 

L'ouverture du salon mardi à la Foire de Milan - Milano Unica


"Le bilan est meilleur que prévu. Dès le premier jour, nous avons vu des couloirs raisonnablement pleins et des rencontres assez denses. Il est évident qu’il ne faut pas comparer au passé. C’était le salon du redémarrage", glisse à FashionNetwork.com Alessandro Barberis Canonico, le patron de l’historique entreprise familiale Vitale Barberis Canonico et le président de Milano Unica.

Pour rappel, cette 31ème édition dédiée aux collections automne-hiver 2021 aurait dû se tenir en juillet. Elle a été reprogrammée du 8 au 9 septembre, soit sur une durée de deux jours au lieu de trois normalement. Se tenant comme toujours aux portes de Milan, dans les pavillons de la foire Rho Fieramilano, elle a accueilli 207 exposants contre plus de 400 d’habitude et attiré 2.400 visiteurs, dont 400 provenant de l'étranger.

Rencontré à son stand juste avant qu’il ne se rende à la réunion conclusive du comité de présidence du salon, Alessandro Barberis Canonico ne cache pas les difficultés que traverse le marché. "La vérité, c’est que personne n’est heureux de la situation actuelle. La majorité de nos entreprises souffre. Economiquement, c’est très difficile, pour ne pas dire désastreux. Aujourd’hui, il n’y a pas de demande", nous confie-t-il.

Le président de Milano Unica nuance néanmoins son propos: "Il faut se projeter à long terme. L’objectif est d’aider les entreprises à dépasser les deux prochaines saisons et de les emmener où se développera le marché, en tablant sur une reprise pour le deuxième semestre 2021", dit-il.

Au loin retentit le message diffusé par haut-parleurs à cadence régulière invitant les visiteurs à endosser leur masque et à maintenir les distances règlementaires. Les derniers rendez-vous se tiennent sur les stands, tandis que quelques créateurs s'attardent sur les longues tables où sont présentées les tendances.


L'espace dédié aux tendances reste incontournable à Milano Unica - ph Dominique Muret


"Le marché est objectivement difficile. Les tisseurs ont vu leur chiffre d’affaires reculer de 20 à 50% depuis le début de l’année. Le marché américain est en difficulté notamment. La laine a souffert davantage, tandis que les tissus techniques recherchés pour le sportswear s’en sont mieux sortis", résume Stefano Albini, président du groupe Albini, spécialisé dans les tissus pour chemise.

"Jusqu’à la veille de Milano Unica, il régnait beaucoup d’incertitudes. Il y a la moitié des exposants habituels, mais nous voulions donner un signal, montrer que le textile italien est encore présent et vivant, et que nous sommes prêts à repartir. Nous avons bien fait de prendre le risque et de maintenir le salon, car pour finir nous avons eu plus de visiteurs que prévu. En majorité des Italiens et entre 15 à 20% d’étrangers", indique-t-il.

"C’était le premier grand salon à se tenir en Europe après la crise sanitaire. On a vu chez les tisseurs et les acheteurs une forte envie de se retrouver, d’échanger, de toucher les tissus. Ces retrouvailles physiques ont fait un grand bien à tout le monde", souligne-t-il, avant de rappeler la particularité de cette session. "Nous sommes dans une situation fondamentalement différente par rapport au passé, mais ce salon a marqué le début d’un retour à la normalité."
 
Même son de cloche chez le tisseur Loro Piana, qui a reçu des clients principalement italiens, mais a vu aussi des Anglais, des Allemands et quelques Américains résidant à Milan. Alors qu’auparavant, les acheteurs se déplaçaient à quatre ou cinq, ils n’étaient cette fois pas plus qu’un ou deux, ce qui d’un autre côté a permis de mieux appliquer la distanciation sociale.

Autre enseignement de cette édition: la quête de confort vestimentaire. Après des mois de télétravail et une vie recentrée sur la maison, les marques et les créateurs cherchent des tissus plus élastiques et qui s’adaptent aux formes du corps pour réaliser des vêtements plus confortables.


Les derniers échanges avant la fermeture de Milano Unica - ph Dominique Muret


Chez le tisseur spécialisé dans la maille et le jersey Maria Cristina Cucchetti, on se félicite aussi d'un bilan du salon meilleur qu'espéré, même si "on n’a pas vu de Français, ni d’Anglais, ni de Chinois. C’était un pari, mais cela s’est bien passé. Certes nous avons fait moins de la moitié des rendez-vous habituels. Il faut dire que le salon ne se tenait que sur deux jours, et même avec des journées rallongées d’une heure, cela n’a pas changé grand-chose".

Beaucoup évoquent la prudence qui planait dans les allées du salon. "Il y a une incertitude dans l’air, mais c’est inévitable. Le fait de maintenir Milano Unica a été un acte de grand courage et cela n’a pas trop mal réussi. Chez certains fournisseurs, j’ai dû revenir deux fois tellement il y avait du monde", témoigne Roberto Pelizzoni, directeur créatif de la marque Lucio Costa.

"On a ressenti une certaine expectative. Il y a une grande envie de redémarrer, mais aussi une grande attente. Personne ne prend de positions trop marquées", constate à son tour le directeur marketing d'une grande maison, qui préfère garder l'anonymat.

Ce dernier a organisé en parallèle de la manifestation beaucoup de rendez-vous virtuels, mais il estime que "l’on ne peut pas renoncer au salon physique. Cela reste le point de développement névralgique pour toute la filière textile. Les clients peuvent y rencontrer plusieurs tisseurs à la fois, les échanges y sont multiples et enrichissants. Par ailleurs, le digital présente des limites surtout pour l’expérience tactile, essentielle dans le textile", conclut-il.
 

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