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5 sept. 2013
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Billabong: un nouvel acteur sème le trouble

Publié le
5 sept. 2013

Quelle étrange partie de poker menteur se déroule autour de Billabong ? Un actionnaire minoritaire, Coastal Capital International, vient de demander la convocation d’une assemblée extraordinaire des actionnaires et le renvoi de la majorité des membres du conseil d’administration. Un soubresaut de plus dans le feuilleton Billabong qui dure depuis plus d’un an et demi.

Les vents contraires continuent de souffler autour de Billabong. Visuel Billabong.


Pourtant, le 16 juillet, les équipes du groupe de marques de glisse pensaient voir le bout du tunnel concernant les hésitations sur l’avenir du groupe. L’accord de refinancement de la dette de Billabong par le consortium Altamont (voir ici), bien que très radical, augurait une période de calme permettant aux salariés de se focaliser sur leurs marques.

Deux jours après l’annonce, l’attelage de fonds d’investissements, qui n’était pas jusque-là apparu au grand jour, proposait un projet alternatif de refinancement et déposait un recours auprès des autorités australiennes. La demande d’annulation de l’accord entre le consortium Altamont et Billabong a finalement été refusé par l’Etat australien, après que des clauses jugées abusives ont été retirées (voir ici).

A présent, Coastal Capital International, qui possède 5 % des actions de Billabong demande à ce que le règlement soit modifié afin que l’accord des actionnaires soit requis pour valider des accords concernant les finances et la dette du groupe. Le fonds d’investissement New-yorkais demande aussi à ce que la majorité des membres du conseil d’administration soit débarquée, à l’exception de Gordon Merchant et Colette Paull. Dans un communiqué, le fonds explique que "Les actuels directeurs ont mené l’une des plus importantes destructions de la valeur des actions d’une société dans l’histoire moderne de l’entreprenariat australien. Sous leur regard, la capitalisation boursière de la société s’est effondrée de 3 milliards de dollars australiens à moins de 65 millions à son plus bas". Arguant de cette situation, Coastal Capital International remet en cause le fait de ne pas consulter les actionnaires sur les propositions d’Altamont et d’Oaktree. Le fonds en profite au passage pour faire part de ses velléités d’entrer au conseil d’administration.

Mais la véritable question reste "Quel est l’objectif de Coastal Capital ?". En effet, l’actionnaire est loin d’être un investisseur historique dans Billabong. Ses domaines de prédilection sont plutôt la banque et l'énergie et son passage à 5 % du capital ne date que du 12 août dernier. Le quotidien The Australian relevait à cette date qu’en 2011, ce fonds avait interféré dans un projet de restructuration de la société Alinta Energy.

Cette fois-ci sa sortie médiatique intervient alors que l’accord avec le consortium Altamont pourrait être validé dans les prochaines semaines. La direction de Billabong a ainsi réagi en précisant qu’elle ne voyait aucune raison de repousser le processus de refinancement de sa dette.

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