Entre réorganisation du réseau de distribution et des collections, la marque-enseigne de chaussures Bocage (groupe Eram) opère un lifting général.

Nouvelle façade Bocage, rue de Sèvres à Paris

A commencer par son réseau de boutiques, toutes en propre. Bocage, ne possédant ni franchise ni corner, réalise 80% de son chiffre d’affaires dans ses points de vente. Ainsi, d’une cinquantaine, les boutiques seront bientôt trente. Soit 20 fermetures d’enseignes programmées à court terme, des enseignes qui ne collent pas à la politique de (re)montée en gamme, du point de vue de leur emplacement (notamment celles des centres commerciaux, hors Parly 2 et Mérignac à Bordeaux) comme de leur superficie trop petite.

En revanche, les points de vente restants, ceux des centres-villes d’une surface moyenne de 50 m², vont connaitre un plan de rénovation étalé sur un peu plus de deux ans. Acte I rue de Sèvres à Paris. Les 80 m² de vente ont été entièrement repensés par Eric Gizard pour donner plus de visibilité aux chaussures. "Nous avons fait +5% depuis la réouverture, alors même que l’hiver marche mal à cause du temps" se réjouit Luc Biotteau, directeur général de Bocage. A suivre, la boutique de la rue de Rennes, celle de la rue de Rivoli et enfin celle de Cannes. L’ensemble avant la fin de l’année. Une deuxième vague d’une quinzaine de boutiques est programmée sur 2012, le reste en 2013. Dans le même temps, Luc Biotteau prospecte de nouvelles adresses, notamment du côté du Marais. Un quartier qui positionne une marque, comme d’autres dans Paris.

Nouvel intérieur de la boutique Bocage rue de Sèvres à Paris

Côté collection, la marque a également fait un travail sur elle-même. Si la collection « retro » fonctionne bien, et après elle les lignes plus urbaines, Bocage veut s’ouvrir sur des « choses plus simples, plus épurées. Nous devons nous renforcer sur le segment « mode » » ajoute le directeur général. Dans les faits, cela se traduit pour l’hiver prochain et surtout la collection printemps-été 2012 par l’entrée de matières italiennes et de nombreux coloris disponibles. Pour Luc Biotteau, il est question de surprendre le public avec des formes et des modèles audacieux que l’on n’attend pas forcément de Bocage. La démarche « fashion » a également pris la forme de produits d'accessoires. La maroquinerie devrait rapidement s’étoffer, notamment sur les sacs, ainsi que les bijoux. Le tout en intégré.