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Boohoo à nouveau accusé de mauvais traitements de ses employés

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AFP
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23 nov. 2022

Le groupe de vente de vêtements en ligne Boohoo fait travailler ses employés d'un de ses entrepôts britanniques dans des conditions harassantes et dangereuses pour leur santé, affirme un article du Times mercredi, deux ans après des accusations similaires.


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D'après un journaliste du quotidien ayant travaillé sous couverture pendant un mois, les employés de l'entrepôt de Burnley (Nord-Ouest de l'Angleterre) doivent collecter 130 articles par heure en marchant énormément.

Le reporter dit avoir parcouru environ 20 kilomètres à pied sans aucune pause pour s'asseoir pendant une session de travail de 11 heures, et n'avoir malgré tout atteint que 70% de ses objectifs. La température de l'entrepôt atteignait fréquemment 32 degrés la nuit pendant l'été, rapporte-t-il.

Boohoo dit employer plus de 5.000 personnes dans le monde, selon son site internet.

"Prison", "esclaves", "ne travaillez pas là", lit-on sur des graffitis dans l'entrepôt, photographiés et imprimés dans l'article du Times, qui décrit aussi de nombreux séjours aux urgences des employés, des évanouissements, etc... Conséquence: le taux de renouvellement des effectifs est élevé.

Les employés reçoivent leurs instructions et la localisation des articles par l'intermédiaire d'un encombrant terminal noir fixé à leur poignet, grâce auquel ils sont surveillés également par leurs supérieurs, poursuit l'article du quotidien britannique.

Un employé dit avoir failli renverser son supérieur avec son chariot en faisant un virage car il tentait d'atteindre ses objectifs.

Des objectifs non atteints pouvaient mener à un renvoi, selon le journal.

Le directeur général de Boohoo, qui s'est offert une collaboration avec la star de téléréalité Kourtney Kardashian, s'est vu accorder un bonus de 1,3 million de livres, tandis que les employés reçoivent eux 11 livres par heure, rapporte le Times.

Il y a deux ans, Boohoo avait déjà été accusé de vendre des vêtements fabriqués au Pakistan mais aussi au centre du Royaume-Uni, à Leicester, par des ouvriers sous-payés.

Le groupe de fast-fashion, qui avait promis de mettre fin à ces pratiques, avait aussi été forcé par un régulateur de retirer des publicités jugées sexistes.

Contacté par l'AFP mercredi, un porte-parole de Boohoo estime que l'article du Times "ne reflète pas l'environnement de travail effectif dans notre entrepôt de Burnley".

A 11 livres par heure, il souligne que les rémunérations sont supérieures au salaire minimum dit de subsistance, non obligatoire mais recommandé au Royaume-Uni.

Le cours de l'action a été divisé par quasi dix en deux ans, et cotait 37,62 pence mercredi vers 10H30 GMT, en baisse de 3%.


Londres, 23 nov 2022 (AFP)

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