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19 févr. 2013
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Braquage dans une joaillerie du Printemps-Haussmann

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AFP
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19 févr. 2013

PARIS, 19 fév 2013 (AFP) - Un stand de joaillerie du grand magasin du Printemps-Haussmann, au centre de Paris, a été braqué mardi en début de soirée par deux malfaiteurs qui sont repartis avec un butin estimé à entre deux et trois millions d'euros, sans faire de blessés.

Photo : AFP.


Cette attaque intervient au lendemain de l'attaque spectaculaire de l'aéroport de Bruxelles où un commando d'hommes lourdement armés et déguisés en policiers ont dérobé 50 millions de dollars de diamants au terme d'une opération-éclair.

Selon des sources policière et proche de l'enquête, il était 18h45, un peu plus d'une heure avant la fermeture du Printemps-Haussmann, quand les deux braqueurs, armés, se sont dirigés vers le stand du diamantaire sud-africain De Beers, au premier étage de la célèbre enseigne.

Sous couvert d'anonymat, un employé raconte à l'AFP que les deux hommes, équipés de gilets pare-balles, ont demandé à une vendeuse de la bijouterie d'ouvrir les vitrines.

Ils se sont emparés du contenu de deux vitrines, a précisé ce témoin. Ils sont ensuite sortis en passant par un escalier de service à l'arrière du magasin, ce qui pourrait accréditer la thèse selon laquelle ils étaient bien renseignés. Ils n'ont pas fait usage de leurs armes et aucun blessé n'est à déplorer.

Selon des sources proches de l'enquête, ils ont agi sans cagoule. Il n'a pas été précisé s'ils pouvaient être grimés, le magasin étant muni d'un important système de vidéosurveillance.

Une porte-parole de De Beers à Londres, jointe par l'AFP a confirmé le braquage, précisant que clients et personnels étaient "sains et sauf" et que le joaillier "collaborerait avec le magasin et la police" pour l'enquête. Le butin est en cours d'évaluation, selon la porte-parole.

Grands magasins vulnérables

A la fermeture du magasin à 20h00, tandis que les enquêteurs entamaient leurs investigations à l'étage, les employés quittaient le magasin pour la plupart sans faire de commentaire, la confidentialité leur ayant été demandée. Mais ils indiquaient qu'il n'y avait eu aucune panique, la plupart des clients et des employés ne se rendant même pas compte de l'attaque.

L'enquête va être menée par la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne.

"Le problème des grands magasins, c'est que, par principe, il y a beaucoup plus de flux que dans une boutique qui a pignon sur rue, avec une gâche de sécurité", analyse pour l'AFP Doron Levy, spécialiste de la sécurité des bijouteries et auteur de "Braquages: actualité, évolution, riposte" (Editions du CNRS). "L'année dernière, il y a eu deux autres maisons touchées comme ça dans des grands magasins", ajoute le chercheur.

Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) parue début février, les braquages contre les bijouteries, joailleries ou orfèvreries ont crû de 61% entre 2009 et 2011. Elles font figure d'exception dans la baisse constatée des vols à main armée contre les autres commerces, banques ou transports de fonds depuis 2009.

Selon Doron Lévy, il y a aujourd'hui plus de 300 braquages par an quand "il y a cinq ans, on était à cent".

En décembre 2008, la joaillerie parisienne Harry Winston, installée dans la prestigieuse avenue Montaigne (VIIIe arrondissement) avait été la cible de braqueurs qui avaient fait main basse sur 85 millions d'euros de bijoux en un quart d'heure.

Cette attaque avait été qualifiée de "coup de maître" par la police. La police avait toutefois réussi un coup de filet plusieurs mois plus tard.

En 2009, d'autres maisons prestigieuses avaient été la cible d'attaques à main armée, Cartier à Cannes (Alpes-Maritimes, pour un préjudice estimé à 15 millions d'euros), Chopard, place Vendôme à Paris (6,6 millions d'euros) et Chaumet, également place Vendôme (1,9 million d'euros).

Par Marion THIBAUT et Cyril TOUAUX

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