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Reuters
Publié le
12 mars 2019
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Brexit : le Parlement britannique rejette l'accord à nouveau

Par
Reuters
Publié le
12 mars 2019

A 17 jours de la date prévue du Brexit, les députés britanniques de la Chambre des communes ont rejeté mardi soir par 391 voix contre 242 l’accord de retrait que leur présentait pour la seconde fois Theresa May, plongeant le Royaume-Uni dans une crise politique d’une gravité sans précédent depuis plusieurs générations.


Chaos au Royaume-Uni après le nouveau rejet de l'accord sur le Brexit - Reuters


La sanction est moins lourde que le 15 janvier dernier, quand l’accord de retrait avait été balayé par 432 voix contre 202, mais elle laisse la Grande-Bretagne dans la plus profonde incertitude sur l’issue d’un processus amorcé par le référendum du 23 juin 2016.

« Si ce vote n’est pas acquis ce soir, si cet accord n’est pas entériné ce soir, alors cela pourrait en être fini du Brexit », avait pourtant prévenu la Première ministre britannique.

Mais les députés pro-Brexit de son Parti conservateur, regroupés au sein de l’ERG (European Research Group), de même que les unionistes nord-irlandais du DUP, dont dépend la majorité parlementaire du gouvernement, avaient annoncé qu’ils voteraient contre le plan amendé qu’elle leur a présenté à la suite de sa rencontre lundi soir à Strasbourg avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne.

Cette entrevue de la dernière heure avait permis aux deux dirigeants d’annoncer qu’un accord avait été trouvé pour éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord. Ce filet de sécurité (backstop) est assorti de la promesse faite par les Européens de ne pas chercher à maintenir indéfiniment le Royaume-Uni dans une union douanière. Il n’a pas suffi à rallier les Eurosceptiques du camp gouvernemental.

Les « profonds regrets » de Theresa May

Quant au Parti travailliste, son chef de file, Jeremy Corbyn, avait estimé dans la journée que les assurances obtenues à Strasbourg ne contenaient « rien qui s’approche des changements promis par Theresa May au Parlement ».

A l’annonce du résultat du vote de mardi soir, il a estimé que l’accord proposé par le gouvernement était « à l’évidence mort » et a estimé que l’heure était à des élections générales.

A l’annonce de son nouvel échec, Theresa May, la voix cassée, a dit « regretter profondément » la décision prise par les parlementaires, assurant une nouvelle fois qu’elle était convaincue que cet accord est le meilleur possible.

La dirigeante conservatrice a réaffirmé sa volonté, exposée fin février, d’organiser deux nouveaux votes, le premier dès mercredi sur l’opportunité de quitter l’UE sans accord à la date prévue du 29 mars. Elle a précisé au passage qu’il n’y aurait pas de consigne de vote de la part du gouvernement.

Si, comme on s’y attend, les députés rejettent la perspective d’un « No Deal », qui effraie les milieux d’affaires de la cinquième puissance économique mondiale, un troisième vote aura lieu jeudi sur un report « court et limité » de la date du Brexit.

« Je serai claire : voter contre une sortie sans accord et pour une extension ne réglera pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés », a souligné Theresa May mardi soir. « L’UE voudra savoir quel usage nous voulons faire d’une telle prolongation. Cette assemblée aura à répondre à cette question. »

« Il n'y aura pas de troisième chance »

L’Union européenne a annoncé mardi soir qu’elle ne renégocierait pas l’accord de divorce conclu avec le Royaume-Uni, renforçant simultanément la probabilité d’un Brexit sans accord.

« L’UE a fait tout ce qu’elle pouvait pour aider à faire adopter l’Accord de retrait », a commenté Michel Barnier, le négociateur en chef des Européens, à l’annonce des résultats du vote des parlementaires britanniques. « L’impasse ne peut être réglée qu’au Royaume-Uni. Nos préparatifs en vue d’un "no deal" sont désormais plus importants que jamais », a-t-il ajouté sur Twitter.

Dans des déclarations soigneusement coordonnées, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et la Commission européenne ont noté que l’UE avait « fait tout ce qui est possible pour parvenir à un accord ». « Il est difficile de voir ce que nous pourrions faire de plus », a ajouté le porte-parole de Tusk. « A seulement 17 jours du 29 mars, le vote de ce jour a significativement accentué la probabilité d’un Brexit sans accord. »

« S’il devait y avoir une demande raisonnée de la part du Royaume-Uni en faveur d’une extension (de la date du Brexit), les Vingt-Sept l’examineront et décideront à l’unanimité », a souligné le porte-parole de Donald Tusk, ajoutant que les Européens réclamaient une « justification crédible » et qu’un éventuel report de la date du divorce ne devrait pas perturber les élections au Parlement européen qui auront lieu entre les 23 et 26 mai.

Les ambassadeurs des Vingt-Sept doivent se réunir mercredi matin à 9h pour faire le point sur la situation.

« Le cirque itinérant de Theresa May »

Si un court report du Brexit est acceptable aux yeux des Vingt-Sept, rares sont ceux qui pensent qu’il suffira à dénouer les blocages qui paralysent le gouvernement britannique, le Parlement et la société tout entière.

Pour le député européen Philippe Lamberts, une alternative simple se présente désormais à la Grande-Bretagne : soit elle organise un second référendum sur le Brexit, soit elle revient sur les « lignes rouges » fixées par Theresa May et accepte l’idée de rester au sein de l’union douanière européenne après son départ. « L’UE est allée jusqu’au bout pour tenter de satisfaire aux lignes rouges du gouvernement britannique. Nous ne pouvons pas continuer d’assister en témoin au cirque itinérant de Theresa May vers Bruxelles, Londres, Dublin et Strasbourg, tandis que le Parlement de Westminster est incapable de s’accorder avec lui-même. »

Pour sa part, la France « regrette » le rejet de l’accord sur le Brexit par la Chambre des communes et dit poursuivre sa préparation afin d’être « prête » à une sortie du Royaume-Uni sans accord le 29 mars, a-t-on fait savoir mardi à l’Elysée.

« Après que l’Union européenne a fourni des assurances additionnelles au Royaume-Uni, en décembre, janvier et mars, nous sommes arrivés au bout de la négociation sur les conditions du retrait. La solution à l’impasse actuelle ne peut être trouvée qu’à Londres », dit-on à l’Elysée.

« Comme l’Union européenne l’affirme de façon constante et répétée, l’accord de retrait n’est pas renégociable. Ceci vaut notamment pour le "backstop", qui vise à garantir l’absence de frontière physique en Irlande tout en préservant l’intégrité du marché unique. »

« Alors que le Brexit doit intervenir dans 17 jours, nous allons poursuivre avec nos partenaires de l’Union européenne notre préparation à une sortie du Royaume-Uni sans accord afin d’être prêts le 29 mars », précise-t-on. « Si le Royaume-Uni demandait une extension de la période de négociation, nous l’examinerions et en déciderions à l’unanimité. Comme l’a indiqué le président de la République, nous ne pourrons en aucun cas accepter une extension sans une stratégie alternative, crédible, de la part du Royaume-Uni. »

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