8 887
Fashion Jobs
CHRISTIAN DIOR
Responsable Production - Vermont (F/H)
CDI · PARIS
MAISONS DU MONDE
Business Developer Idf et Grands Comptes
CDI · PARIS
DECATHLON
Product Marketing Manager - Shopping App (F/M/D)
CDI · PARIS
DECATHLON
Cybersecurity Engineer / Customer Experience
CDI · PARIS
VEJA
Employee Experience Coordinator
CDI · PARIS
HERMES
CDI - Responsable Ressources Humaines - la Cate (H/F)
CDI · NONTRON
GROUPE BEAUMANOIR
Gestionnaire d'Applications/si (H/F)
CDI · SAINT-MALO
CHANTAL BAUDRON S.A.S.
Chef de Produit H/F
CDI · TOULOUSE
AIGLE
Responsable Approvisionnements Retail & Digital F/H
CDI · PARIS
EDEN PARK
Attaché Commercial Multimarques Ildf/Nord/Grand Est(H/F)
CDI · PARIS
GROUPE PRINTEMPS
Acheteur Mode Street H/F
CDI · PARIS
VILA FRANCE
Responsable Produit - Vila France
CDI · PARIS
SHOWROOM GROUP
Opérateur/Opératrice Logistique Polyvalent.e (H/F)
CDI · SAINT-WITZ
SHOWROOM GROUP
Chef de Projet Outils Logistiques - H/F
CDI · SAINT-DENIS
SHOWROOM GROUP
Responsable d'Exploitation Logistique - H/F
CDI · SAINT-WITZ
LE TANNEUR & CIE
Chargé(e) Marketplaces (H/F) en CDI
CDI · PARIS
L'ATELIER CUIR - ATC
Chargé(e) de Production
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable Ressources Humaines F/H
CDI · SAINTE-EULALIE
HAYS FRANCE
Responsable Grands Comptes H/F
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable du Contrôle de Gestion – Pôle Revenus d’Exploitation & Marges H/F
CDI · LONGJUMEAU
INTERSPORT
Commercial Clubs et Collectivités (Dép : 89-58-71)
CDI · LUNÉVILLE
RIMOWA
CDI - Senior Product Manager - Hardside - F/H
CDI · PARIS
Publicités
Publié le
7 juil. 2014
Temps de lecture
5 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Bruno Delaporte (Oxbow) : "En 2014, nous serons à l’équilibre"

Publié le
7 juil. 2014

Placé à la tête d’Oxbow en mai 2013 par le nouvel actionnaire aujourd’hui majoritaire du groupe français, Calida, Bruno Delaporte a procédé à la réorganisation drastique de la marque d’inspiration surf. Le dirigeant, qui était précédemment dans l’univers des télécommunications, affiche aujourd’hui le projet de cet Oxbow amaigri, de nouveau à l’équilibre financier, et qui selon lui est prêt à repartir de l’avant.

Fashionmag.com : Vous avez pris vos fonctions il y a maintenant plus d’un an. Pourquoi ne prendre la parole qu’aujourd’hui ?
Bruno Delaporte : Durant certaines périodes, il faut savoir être discret. Oxbow a connu une restructuration qui est complètement terminée. La marque a connu des moments délicats, qui ont été publics. Il y a eu un premier plan de sauvegarde de l’emploi en 2012, invalidé en avril 2013 par la cour d’appel suite à un recours des salariés. Je suis arrivé en mai 2013, après le départ de Baptiste Caulonque avec l’objectif de remettre la société sur les rails.

Bruno Delaporte, directeur général d'Oxbow depuis mai 2013. Photo Oxbow.


FM : Vous dites qu’aujourd’hui la restructuration est terminée. Qu’est-ce qui a été réalisé ?
BD : La restructuration a concerné 83 personnes. Nous sommes donc aujourd’hui 46 personnes contre 129 en mai 2013. Nous avons revu la logistique et chaque service a connu des suppressions de postes. Sauf sur le commerce où nous avons seulement réduit le nombre de nos secteurs sur la France de 10 à 8. Par contre, nous avons conservé nos équipes en magasins. Nous avons 46 salariés dans notre autre structure dédiée au retail, Oxbow Distribution.

FM : Vous avez conservé votre parc de magasins ?
BD : Nous avons 24 magasins, 18 en propre et six en commission-affiliation. Nous avons fermé sept magasins qui n’atteignaient pas nos objectifs de rentabilité.

FM : Avec les difficultés de la marque et sa réorganisation, il y a une véritable interrogation concernant le souhait du groupe Calida de vendre Oxbow…
BD : Ce n’est clairement pas à l’ordre du jour. Et il n’y aucune réflexion de ce type à ma connaissance. Il n’y aurait pas eu cet investissement dans la remise à niveau de la marque. Et si l’on regarde l’historique de Calida, le groupe est plus dans la valorisation des marques que dans la revente de celles-ci.

FM : Avec la prise en main du groupe Lafuma et donc d’Oxbow par le groupe Calida, vous n’avez pas été tenté de rapprocher Oxbow des marques de Calida ?
BD : Non, Lafuma avait une conception plutôt centralisatrice. Calida donne au contraire plus d’indépendance aux marques. Nous sommes maintenant autonomes concernant nos achats. Seules la trésorerie et l’informatique sont centralisées au niveau groupe.

FM : Que vous apporte cette liberté nouvelle ?
BD : Nous avons revu notre sourcing pour répondre à notre exigence de qualité. Nous avons trouvé des sous-traitants plus proches, en Turquie, en Bulgarie ou en Tunisie pour le bain. Cela nous a aussi permis de mieux négocier : un élément très important dans notre stratégie de rentabilité.

FM : Justement, concrètement qu’a apporté cette lourde restructuration ?
BD : En 2014, nous serons à l’équilibre. Nous avons renégocié et revu notre distribution, en cessant de travailler avec les clients qui n’étaient pas fiables. Nous nous sommes concentrés sur ceux qui nous ont soutenus et fait confiance.

FM : C’est-à-dire ?
BD : Nous travaillons avec les acteurs de la grande distribution sport ; les Intersport, Sport 2000, Go Sport, Twinner. Mais pas Decathlon, car nous voulons conserver une image de qualité. Bien sûr, nous avons une offre qui permet de rentrer dans les cases souhaitées par la GSS. Mais nous ne descendrons pas plus bas que 20 euros pour un t-shirt. Bien sûr, il y aura des SMU avec des tarifs inférieurs, mais cela ne doit pas représenter plus de 15 % des pièces.

FM : Donc, votre chiffre d’affaires est essentiellement tiré par ces acteurs ?

BD : Le wholesale va représenter 20 de nos 31 millions de chiffre d’affaires sur 2014. Trois millions sont réalisés à l’export, où nous nous concentrons depuis deux ans sur le rattrapage de nos clients perdus en Allemagne, Benelux, Espagne et Angleterre. Nous réalisons trois millions d’euros chez les indépendants et le reste avec la GSS. Nous avons 800 clients en France et 150 à l’export. En retail, l’e-commerce pèse 1,5 millions d’euros et les boutiques réalisent le solde.

FM : Côté produit, qu’avez-vous changé ?
BD : Nous avons Stéphanie Desrues Sauvage à la direction des collections. Depuis deux ans, nous revenons à l’ADN. Nous ne cherchons plus à toucher des 12-25 ans mais à toucher notre clientèle historique qui a grandi avec la marque. Nous restons forts sur le pull et le t-shirt, mais conservons notre lien avec la glisse, avec du boardshort, mais aussi sur le ski alpin pour l’homme et la femme. Nous voulons retrouver les grades de qualité qui ont fait la marque. Nous avons aussi revu le nombre de pièces. Nous sommes passés de 650 références il y a trois ans, à moins de 300 aujourd’hui. C’est suffisant pour être représentatif de l’identité de la marque, sachant que nous avons seulement 2 % ou 3 % de reconductions. Et cela a permis d’avoir des équipes plus réduites. La première collection printemps-été 2014 n’était bien sûr pas totalement aboutie. Mais avec automne-hiver 14-15 et printemps-été 2015 nous affirmons le style Oxbow. D’autant que nous fêtons les 30 ans de la marque.

FM : Avec ces bases, quel est votre plan de progression à moyen terme ?

BD : Dans notre plan à cinq ans, nous tablons sur une croissance de chiffre d’affaires de 40 %. Notre EBIT (résultat avant impôts et intérêts), est déjà passé à plus d’1 % en 2014 contre -20 % lors du dernier exercice. Et nous visons les 10 % à 12 % d’ici cinq ans. Pour nous, 2013 était l’année de la restructuration. En 2014, nous avons retrouvé la rentabilité. 2015 sera consacrée à la consolidation. Et 2016, ce sera le redéveloppement avec des ouvertures de boutiques. Nous tablons sur un développement en propre sur des surfaces de 80-90 mètres carrés en centre-ville.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com