Publicités
Publié le
8 mars 2019
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Bruno Saint Hilaire et E. Miroglio reprennent les boutiques Sym

Publié le
8 mars 2019

Clap de fin pour Sym. La marque de prêt-à-porter féminin fondée en 1953 à Paris a été liquidée début février. Le groupe de prêt-à-porter Bruno Saint Hilaire et le fournisseur de matières basé en Bulgarie E. Miroglio, qui développe également une marque femme, Dika, ont proposé une offre commune de rachat de 38 des 57 magasins en propre de la griffe, acceptée par le tribunal de commerce de Bobigny.
 

Bruno Saint Hilaire est l'un des deux repreneurs des boutiques Sym - Bruno Saint Hilaire


Sym connaissait une décennie agitée, puisqu’en 2012, le groupe italien Miroglio (Edoardo Miroglio, corepreneur des boutiques Sym, est affilié à cette famille d’industriels textile, mais son entreprise n’a pas de liens avec le groupe ndlr), alors propriétaire de la marque, la cédait à Steilmann Holding SA. La société allemande a fait faillite en 2016, à cause d’une introduction en Bourse ratée. Le président opérationnel de Sym, Walter Marello, reprenait alors l’entreprise.

Le jugement du tribunal de commerce de Bobigny détaille : « Cette reprise de la société s’est traduite par un nombre de difficultés techniques à résoudre. En effet, au moment de son rachat, la société Sym a cessé de bénéficier d’un certain nombre de fonctions indispensables gérées par le groupe allemand (bureau de style, négociation des approvisionnements, informatique de gestion des magasins). C’est donc l’ensemble de ces fonctions que M. Marello a dû remettre en place, malgré des contraintes de trésorerie importantes et dans un environnement de distribution du textile morose ».

En cessation de paiement depuis juin 2018, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire un mois plus tard. A la date de dépôt, le tribunal de commerce avait reçu quatre offres, examinées début 2019. C’est celle conjointe de Bruno Saint Hilaire et d’E. Miroglio, fournisseur de Bruno Saint Hilaire et de Sym, qui obtient les faveurs du tribunal.

Sur les 38 boutiques comprises dans le plan de cession, 14 seront exploitées par Bruno Saint Hilaire. La marque pour femme et homme a déjà repris sept magasins Voodoo en décembre 2018, la griffe devrait atteindre les 40 magasins au cours de l’année.
 

La boutique Dika de la rue de Rennes, à Paris - Instagram @dikabulgaria


Pour E. Miroglio, en train de constituer sa filiale française, ces locaux sont l’occasion d’implanter la marque bulgare Dika, rachetée fin 2017. Déjà présente en Géorgie, en Roumanie et en Bulgarie, cette griffe de prêt-à-porter féminin dispose désormais de 24 magasins français, dont l’un inauguré en février dernier au 108, rue de Rennes à Paris. E. Miroglio a également repris le bail commercial du siège social de Sym, établi à Villepinte.
 
Le plan de cession de Sym comprend par ailleurs 52 contrats de travail, 40 par E. Miroglio et 12 par Bruno Saint Hilaire, soit un peu moins de la moitié des effectifs de l'entreprise repris. Lors de l’ouverture du redressement judiciaire, Sym comptait en effet 114 salariés.  

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com