Le 13 décembre prochain, le dirigeant de la société Bruno Saint-Hilaire, Nicolas Roux, et ses actionnaires attendront sans nul doute avec impatience la décision du tribunal de Commerce concernant leur demande d’un prolongement de six mois de la procédure de sauvegarde engagée il y a tout juste un an. Celle-ci s’appuie sur un accord trouvé entre le management et notamment l’actionnaire principal, Activa Capital, pour assurer l’avenir de la société d’habillement. Un accord par ailleurs en cours de validation par les créanciers.
Après avoir annoncé qu’il souhaitait se retirer, Activa Capital a effet décidé de plutôt remettre au pot… faute sans doute d’avoir trouvé des candidats à la reprise proposant un montant satisfaisant.

Nicolas Roux

De son côté, Nicolas Roux, dirigeant de l’entreprise, a mis en place un plan pour améliorer la situation financière et commerciale. A par exemple été décidé l’arrêt de la licence d’habillement sous la marque Mephisto. Celle-ci atteint certes aujourd’hui 2,5 millions d’euros. Mais elle mobiliserait trop de cash. La dernière saison de conception porte sur l’hiver 2012/2013.

Le nouveau concept de shop-in-shop, élaboré avec l'agence Les Marchands

Concernant la marque Bruno Saint-Hilaire elle-même, Nicolas Roux a travaillé avec le cabinet de consulting Les Marchands de Christophe Anjolras. La marque a décidé d’arrêter une approche lifestyle des collections pour se concentrer sur ses points forts. Les collections masculines mettent en avant par exemple les produits spécial auto, les pantalons, vestes et costumes, la thermorégulation, le denim et le chino. La collection femme porte surtout sur le point fort de Bruno Saint-Hilaire que sont les pantalons.
Cela entraîne évidemment une réduction du chiffre d’affaires, à moins de 25 millions évalué cette année, contre 34 millions en 2009. Mais le résultat d'exploitation devrait s’afficher en positif.

La marque est diffusée aujourd’hui dans environ 500 points de vente homme et 300 femme. Elle est présente dans une centaine de points de vente en Belgique, 50 au Canada et une quinzaine aux Etats-Unis. Bruno Saint-Hilaire a des projets avec l’enseigne Inno en Belgique. En France, en revanche, elle est sortie des Galeries Lafayette. Elle a également revu ses corners. Une rénovation de ceux-ci interviendra par exemple en février prochain au Printemps de Parly 2.