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25 janv. 2016
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Bulgari développe son réseau de boutiques en Chine continentale

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25 janv. 2016

Bulgari fait plus que jamais le pari de la Chine. La célèbre marque d'origine italienne souhaite en effet tirer parti de la réticence croissante des consommateurs de l'Empire du Milieu à faire leurs achats à l'étranger, en raison de la plus grande sévérité des contrôles douaniers, de considérations sécuritaires ou encore de la dévaluation du yuan.

La troisième marque mondiale d'horlogerie-joaillerie, par ailleurs un des piliers du groupe LVMH, projette ainsi d'ouvrir deux boutiques en Chine continentale cette année, après avoir procédé à trois autres inaugurations l'an dernier.

La montre Papillon Tourbillon Central - Bulgari


« Si vous vous rendez compte qu'il existe une évolution potentielle en faveur (des achats) locaux, au détriment de ceux faits à l'étranger, vous avez une raison supplémentaire d'accélérer vos investissements en Chine continentale », a ainsi déclaré Jean-Christophe Babin, le PDG de Bulgari, dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.

L'économie chinoise à progressé de 6,9 % l'an dernier - soit la plus faible croissance des 25 dernières années, portant un coup sévère sur les consommation de toutes sortes de produits, depuis l'alimentaire jusqu'aux voyages. En particulier, les voyages à l'étranger étaient souvent un prétexte pour l'achat d'articles de luxe, dont la vente est lourdement taxée sur le territoire chinois.

Mais Jean-Christophe Babin a précisé que nombre de Chinois font preuve d'une frilosité croissante en ce qui concerne les voyages, en raison notamment des attaques terroristes de novembre dernier à Paris, où plus de 130 personnes ont été tuées.

« Si nous vendons moins de montres aux Chinois lorsque ceux-ci voyagent - à Paris notamment car les gens sont quelque peu effrayés, nous observons par contre une forte augmentation de notre activité en Chine continentale. » 

Ce déplacement de la demande sur le marché intérieur s'explique aussi par la dévaluation du yuan, qui renchérit les achats faits à l'étranger, ainsi que par le renforcement des contrôles aux frontières chinoises. Les montres sont ainsi sujettes à une taxe douanière de 30 %, sans compter les pénalités appliquées à ceux qui oublient de déclarer leurs achats.

Les consommateurs chinois, qu'ils achètent sur le marché intérieur ou à l'étranger, représentent plus de 30 % des ventes de montres suisses et sont de grands amateurs d'articles de luxe en général.

« Plus que jamais, il est nécessaire pour Bulgari d'investir en Chine », conclut ainsi Jean-Christophe Babin.

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