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14 mars 2013
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Bulgari : soupçons d'évasion fiscale et mises sous séquestre

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14 mars 2013

ROME, 14 mars 2013 (AFP) - La police financière italienne a annoncé jeudi la mise sous séquestre de biens d'une valeur de 46 millions d'euros appartenant aux dirigeants de la célèbre marque de luxe Bulgari, propriété depuis 2011 du groupe français LVMH, accusés d'évasion fiscale.

Bulgari.com

La police a mis sous séquestre des comptes bancaires, des polices d'assurance, des actions de sociétés et de nombreux biens immobiliers, selon un communiqué officiel.

Ces biens appartiennent à deux anciens actionnaires historiques de la marque, Paolo et Nicola Bulgari, ainsi qu'au directeur financier Maurizio Valentini, et à Francesco Trapani, qui reste jusqu'au 30 juin le président par intérim de Bulgari et qui dirige la branche Montres et joaillerie de LVMH.

Les quatre hommes sont accusés d'avoir "soustrait au fisc italien à travers des déclarations frauduleuses environ trois milliards d'euros de chiffre d'affaires en utilisant des sociétés basées en Hollande et en Irlande et créées dans le seul but d'éviter l'imposition fiscale en Italie", selon la police.

Pour ce faire, ils ont transféré les bénéfices à l'étranger "à travers des sociétés contrôlées à l'étranger, d'abord en Suisse, puis en Hollande et à la fin en Irlande", qui est "le seul pays non considéré comme un paradis fiscal et qui a en même temps une pression fiscale basse de 12,5%", selon le communiqué.

Bulgari a affirmé dans un communiqué distinct "que les filiales étrangères que l'enquête a qualifiées de fictives ont toujours eu une existence bien réelle et un rôle stratégique important au sein de son groupe".

"Par conséquent, les griefs qui lui sont faits sont infondés, ce qui sera démontré devant les autorités compétentes", a ajouté le groupe, qui a regretté le fait que des médias aient été informés de la mise sous séquestre "avant même que celle-ci n'ait été notifiée aux personnes concernées".

"Il s'agit là d'une violation caractérisée des règles et principes qui garantissent les droits des citoyens. Bulgari saisira les autorités compétentes de ce grave manquement, témoin d'une recherche de déstabilisation médiatique", a estimé le groupe qui "se déclare totalement confiant dans l'issue de la procédure" sur le fond.

Il y a plus de deux mois déjà, la presse affirmait que Bulgari se trouvait dans le collimateur de la justice pour une présumée fraude fiscale.

Francesco Trapani, qui a dirigé la marque de luxe pendant près de 30 ans, avait alors affirmé que le groupe avait "toujours respecté les règles fiscales en Italie et à l'étranger".

Dénonçant "les dizaines et dizaines de contrôles fiscaux" subis par Bulgari ces dernières années, Francesco Trapani avait qualifié de "grotesques et infondées" les accusations de la police, assurant que tous les contrôles s'étaient achevés "par la reconnaissance que nous avions agi correctement".

"Nous avons besoin d'un Etat fort contre l'évasion fiscale mais aussi d'un peu de bon sens qui permette à ceux qui respectent les règles de continuer à travailler", avait ajouté alors Francesco Trapani.

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