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27 oct. 2013
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Camaïeu dans la tourmente financière

Publié le
27 oct. 2013

Après Vivarte, c’est cette fois Camaïeu qui serait dans la tourmente financière du fait de son LBO de 2007 ! Selon Les Echos en effet, Cinven, actionnaire majoritaire de Camaïeu, et une soixantaine de créanciers du groupe de vêtements renégocient depuis plus d’un an les conditions d’une dette de près d’un milliard d’euros que le distributeur n'arriverait plus à rembourser. Seulement l’un des créanciers, une banque portugaise, BESV, refuse de suivre. Une signature devait intervenir aujourd'hui.

Selon certaines sources proches du dossier, elle pourrait arriver avant minuit. En tout cas, côté Camaïeu, les nouvelles se veulent rassurantes.


Le fonds d’investissement ainsi que deux hedge funds, toujours selon le quotidien économique, proposent de réinvestir 50 millions d’euros. En contrepartie, l’échéance de remboursement de la dette serait reportée à 2018.

"BESV estime qu’il ne tirera aucun bénéfice de cet accord, selon un proche du dossier, indique Les Echos. La banque portugaise est en effet créancière de la société opérationnelle du groupe qui génère 120 millions d’euros de résultat brut d’exploitation, selon plusieurs sources, mais pas de la holding qui porte la dette de 980 millions d’euros et qui a servi au fonds à acheter Camaïeu en mai 2007 pour 1,5 milliard d’euros.

"La société opérationnelle est riche d’une centaine de millions de cash, et les créanciers de la holding veulent en réalité mettre la main dessus, indique une source. BESV n’a pas l’habitude de se faire tordre le bras dans les LBO en difficultés", écrit Les Echos.

Ces ennuis financiers interviennent alors que Camaïeu a changé récemment de dirigeant. Thierry Jaugeas a été remercié il y a quelques semaines. Et remplacé à la présidence du directoire par Elisabeth Cunin, ancienne dirigeante au sein du groupe japonais Fast Retailing de Comptoir des Cotonniers et de Princesse Tam.Tam.

A noter également que Camaïeu n'est pas la seule société dans ce cas. C'est le cas de Vivarte qui a du renégocier récemment ses échéances. Pour un fin connaisseur de la distribution, au moins 50% des LBO signés en 2007 sont fragilisés du fait de la situation économique et de résultats qui ne sont plus ou en tout cas sont moins au rendez-vous.

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