Camaïeu : l’actionnaire Cinven veut revendre l’enseigne

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
22 avr. 2016

Le fonds d’investissement Cinven, qui détient 97 % des parts du groupe Camaïeu, souhaite céder sa participation. Un mandat aurait été confié à la banque Lazard. L'enseigne a une dette qui dépasserait les 900 millions d’euros.

C’est ce qu’indique le site Challenges. L’actionnaire et le groupe ne commentent pas. La situation est complexe pour Camaïeu dont la dette avoisinant le milliard d’euros a déjà dû être renégociée l’an passé, après avoir échappé à un placement sous sauvegarde durant l’année 2013.

Des repreneurs se seraient d’ores et déjà manifestés, mais aucune offre n’aurait dépassé le milliard pour une enseigne valorisée historiquement à près de 1,5 milliard d’euros.

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Camaïeu a fêté l’an passé ses 30 ans d’existence, affichant notamment de fortes ambitions à l’international, relais de croissance potentiel face à un marché français et européen de l’habillement en difficulté. Du côté de l’offre, l’enseigne a déployé simultanément l’an passé une offre de basiques, Camaï, et une offre premium. L’activité en ligne a également fait l’objet de plusieurs avancées, portant ses ventes à l’équivalent « d’un petit pays ».

Dirigée depuis octobre 2013 par Elisabeth Cunin, l’enseigne nordiste est aujourd’hui à la tête d’un réseau de plus de 650 magasins tricolores et 370 autres répartis dans une vingtaine de pays, et revendiquait pour l'exercice 2015 un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros.

La nouvelle intervient dans un contexte plus que morose pour les enseignes françaises. En début de semaine, c’est la mise en vente de Mim qui était annoncée, seulement 16 mois après son achat au groupe New Look par le chinois Main Asia.

Le 14 avril, c’est Promod qui annonçait la fermeture de 180 magasins à l’international et la suppression de 133 postes. Quant au groupe Vivarte (La Halle, Kookaï, André…), il peine à se relancer. Tandis que les magasins sous enseigne Bata se voit éclater entre sept enseignes suite à une procédure de redressement judiciaire (Courir, Etam, La Chaise Longue, Un Jour Ailleurs, Okaïdi, Armand Thiery et Yves Rocher).