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7 déc. 2022
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Camaïeu: le nom de marque acquis aux enchères par Celio

Publié le
7 déc. 2022

Le 7 décembre dans la salle des ventes de Vendeville (Nord), le nom de marque Camaïeu était mis aux enchères par Mercier & Cie, à la suite de la liquidation judiciaire de l'enseigne d'habillement détenue par HPB. Après plusieurs propositions de prix, c'est l'enseigne de mode masculine Celio qui a remporté ce lot, pour un montant de 1,8 million d'euros. L'enchère avait débuté à 500.000 euros.


Le logo de l'enseigne, modernisé en 2021 - Shutterstock


Une dizaine d'enchérisseurs se sont manifestés. Le site spécialisé Interenchères, qui diffusait la séance en direct, avait estimé la valeur du portefeuille de marques de la chaîne de mode féminine entre 1,5 et 2 millions d'euros. Une caution de 50.000 euros était exigée pour participer aux enchères.

S'appuyant sur un parc de 674 points de vente, Celio, qui est sortie de procédure de sauvegarde en 2021, pourra donc utiliser et développer des produits sous le nom de Camaïeu. Sébastien Bismuth, le président de Celio, est l'artisan de la relance de l'enseigne Jennyfer (aujourd'hui appelée Don't Call Me Jennyfer), qu'il avait acquise en 2018 avec un pool d'investisseurs. Au côté des actionnaires historiques Marc et Laurent Grosman, il a l'ambition de "faire renaître cette marque française iconique, connue et aimée de plusieurs millions de femmes".

"Donner une seconde vie à Camaïeu"



"Nous avons été très nombreux à regretter la disparition d’une marque à laquelle nous étions attachés et qui possède pourtant encore de nombreux atouts. Nous sommes enthousiastes à l’idée de donner une seconde vie à Camaïeu pour qu’elle puisse continuer à écrire son histoire dans le prêt-à-porter féminin", exprime Sébastien Bismuth dans un communiqué.

Avant la vente de la marque, 26 autres lots étaient aussi à céder, dont de nouveaux cartons de vêtements et accessoires (plus de 140.000 pièces au total), des tapis de yoga, des gourdes, des mannequins ou encore des fournitures (cartons, ramettes de papier). Les montants ont vite grimpé pour certains lots, notamment pour les manteaux (4.200 pièces adjugées à 100.000 euros). Un montant total de près de 810.000 euros a été déboursé pour ces stocks.


Un lot de manteaux mis aux enchères - Mercier et Cie


Finalement, le fichier client de l'enseigne née en 1984, qui répertorie plus de quatre millions de personnes, n'a pas été mis aux enchères par le commissaire-priseur, qui l'a retiré eu égard aux problèmes de protection des données personnelles (obligations RGPD) que cette possible transaction soulevait. Dans une publication diffusée le 5 décembre, la CNIL a rappelé les règles de la vente d'un fichier client, notamment celle de demander le consentement du client pour la cession de ses données.

Karine Renouil-Tiberghien et Arnaud de Belabre, à la tête de la Manufacture de Layette et de Tricots (comprenant deux usines de fabrication situées à Pau et à Roanne), avaient fait part dans la presse de leur vif intérêt pour le nom Camaïeu, mais n'ont donc pas remporté ce lot. Leur objectif était de "prouver qu'une marque de grande distribution peut produire 100% de ses collections en France". Selon La Voix du Nord, Pimkie et Blancheporte étaient aussi sur les rangs.

Dans le cadre de la procédure de liquidation, l'entrepôt et le siège social de Camaïeu sont en cours d'expertise pour une mise en vente prévue dans le courant du mois. De plus, 1,5 million de pièces étiquetées Camaïeu d'une valeur globale de près de 50 millions d'euros (prix de vente boutique) avaient été acquises début novembre par le déstockeur Noz, qui avait pour cela déboursé 3,8 millions d'euros. 

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