Capital-investissement: malgré un ralentissement, la France reste un acteur majeur en Europe

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
5 févr. 2014

Voici un indice économique dans lequel la France devance l’Allemagne. En 2012, 6,1 milliards d’euros ont été investis via le capital-investissement dans les entreprises en France, dont 8 sur 10 sont des PME. Une somme qui place l’Hexagone au deuxième rang européen en la matière derrière le Royaume-Uni et, donc, devant l’Allemagne.

Il s’agit de l’un des points que l’on peut relever dans la dernière étude de BPI France sur le capital-investissement en France et en Europe.

Le secteur, qui permet de soutenir le développement des start-up comme des entreprises établies, a tout de même subi un net repli sur l’année. Ces sommes sont en recul de 38 % et le nombre d’entreprises concernées diminue de 9 % par rapport à 2011.

Le recul le plus marquant concerne les opérations supérieures à 100 millions d’euros qui se contractent de 59 %.

En Europe, les investissements 2012 se fixent à 36,5 milliards répartis dans 4 848 entreprises, dont 43 % ont ouvert pour la première fois leur capital au capital-investissement.

Montée en puissance de BPI France
Du côté des levées de fonds, celles-ci sont en net repli, de 43 %, en Europe à 23,6 milliards levés. En France, avec 5 milliards d’euros, la contraction des montants se limite à 22 % alors que le nombre de levées reste stable.

Ce sont en fait les très grosses opérations, supérieures à 200 millions d’euros, qui sont passées de 5 à 3, et qui jouent négativement sur l’évolution des montants.

Le maintien du nombre des levées de fonds est notamment à mettre au crédit de BPI France, le bras armé de l’Etat en la matière. Alors que la part des levées de fonds réalisée par BPI France n’a jamais dépassé les 10 % de l’ensemble du secteur, celle-ci a atteint 15 %. "Si on ajoute à l’effort de BPI France les souscriptions des tiers dans les fonds du portefeuille levés en 2012, on obtient 2,2 milliards d'euros de fonds levés par le portefeuille de BPI France soit 44 % des fonds levés en 2012 sur le marché français. C’est le résultat le plus élevé depuis 5 ans", précise l’étude.

Des éléments qui montrent aussi la difficulté pour les PME et entreprises de tailles intermédiaires à trouver des soutiens financiers en dehors des acteurs institutionnels.