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17 oct. 2018
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Carrefour : la croissance accélère le pas au 3e trimestre

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Reuters
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17 oct. 2018

Carrefour a vu sa croissance accélérer le pas en données comparables au troisième trimestre grâce à la France et au Brésil, et a affiché sa confiance dans le bon déroulement de son plan de transformation à l’horizon 2022.


Photo prise le 31 mars 2018 - REUTERS/Eric Gaillard


Les ventes du distributeur, pénalisées par la baisse du real brésilien, ont reculé de 2,8 %, à 21,09 milliards d’euros, en données publiées, un chiffre légèrement inférieur aux 21,16 milliards du consensus d’Inquiry Financial pour Reuters.

Mais à magasins comparables, hors taux de change, essence et effets calendaires, la croissance est ressortie à 2,1 % après une hausse de limitée à 0,9 % au deuxième trimestre.

Le groupe, qui a confirmé les objectifs de son plan de transformation portant notamment sur les économies, l'e-commerce alimentaire et les ventes de produits bio, estime dans un communiqué que ce trimestre « traduit une amélioration progressive de son modèle commercial ».

En France, où la consommation a été plus favorable, les hypermarchés dont les sous-performances plombent depuis des années les résultats du groupe, se sont stabilisés après un recul de 1 % au trimestre précédent.

Un retour à une dynamique durablement positive dans ces très grands formats - qui comptent pour près du quart du chiffre d’affaires du distributeur et se sont laissés distancer par E.Leclerc - est crucial pour le redressement du groupe.

Lors d’une conférence avec les analystes, le directeur financier, Matthieu Malige, a jugé qu’il était « trop tôt » pour prédire quand ils pourraient durablement revenir en terrain positif.

Tous les formats se sont améliorés dans l’Hexagone et les performances commerciales ont été « plus proches des tendances du marché » grâce à l’alimentaire qui signe sa meilleure performance depuis début 2015, tandis que le non-alimentaire est resté mal orienté après une mauvaise rentrée des classes.

Le consensus conforme aux performances

Carrefour, qui a enclenché des baisses de prix dans ses supermarchés français au premier semestre, a « poursuivi ses investissements commerciaux » au troisième trimestre.

Grâce au déploiement de son offre omnicanale (ouverture de nouveaux « drive » et « drive piétons », extension de l’offre de livraison à domicile, mise en place de sites uniques dans chaque pays), le distributeur affiche une croissance de plus de 30 % de son e-commerce alimentaire.

La tendance s’est aussi nettement améliorée au Brésil (+5,1 %), sorti de la déflation alimentaire, grâce à la solide performance des formats de semi-gros Atacadao (+6 % en comparable), tandis qu’elle est restée mal orientée en Espagne (-2,7 %) et s’est nettement dégradée en Italie (-4,4 %) dans des marchés très concurrentiels. La Chine, toujours à la peine, a vu ses ventes poursuivre leur recul (-4,8 %).

Interrogé sur le consensus des analystes sur le résultat opérationnel courant attendu pour 2018 (1,86 milliard d’euros, en baisse par rapport aux 2,01 milliards de 2017), Matthieu Malige a estimé que ce chiffre était « en ligne avec les performances du groupe », précisant que les investissements dans les prix se poursuivraient tandis que les réductions de coûts liées notamment aux baisses d’effectif ne se feraient sentir qu’en 2019.

Carrefour était parvenu à préserver sa marge au premier semestre grâce à des économies de 520 millions d’euros (sur un total de 2,0 milliards prévus d’ici à 2020) dans la gestion des stocks, les investissements ou la distribution.

Il a aussi bouclé fin septembre avec un mois et demi d’avance son plan de départs volontaires dans ses sièges en France et a nommé de nouveaux dirigeants à la tête de ses trois formats clés en France (hypermarchés, supermarchés et proximité), signe de la volonté de son PDG d’insuffler une nouvelle dynamique et de sa volonté de vaincre les résistances au changement.

Le groupe a aussi annoncé que ses investissements seraient limités entre 1,7 et 1,8 milliard d’euros en 2018, au lieu des 2,0 milliards annoncés, grâce à une amélioration de sa productivité et de sa sélectivité.

Le titre Carrefour a clôturé à 15,57 euros à la Bourse de Paris mercredi, reculant de 13,7 % depuis le début de l’année, tandis que l’indice Stoxx de la distribution cède 5,3 % sur la période. Il abandonne 28,6 % depuis l’arrivée d’Alexandre Bompard à la tête du groupe, le 18 juillet 2017.

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