Pour la troisième année consécutive, TNS Sofres a mené l’enquête pour Carrefour Property sur les attentes des Français quant à leurs centres-villes. Menée sur un échantillon représentatif de la population, l’étude souligne l’attachement des Français à leur centre-ville, mais également les divergences d’interprétation sur cette notion. Ils sont ainsi 52% à y voir le centre de leur commune, 26% le centre de toute l’agglomération, et 18% le cœur de leur quartier (36% chez les habitants de Paris, Lyon et Marseille).

Parmi les attentes exprimées, les accès facilités sont considérés comme importants par 34% du panel. Ce souci en termes de parking et de transports en commun est suivi par une demande de circulation facile dans les centres et leurs abords, avec 29% de votes. Pas moins de 27% des personnes interrogées sont également très demandeuses en termes d’animations permanentes. Ce score égale celui de l’aspiration à des boutiques et petits commerces en nombre plus conséquent. La demande d’une propreté et d’une sécurité accrues est de son coté partagée par 26% du panel. Le chiffre grimpe à 63% pour Paris, Lyon et Marseille.

Des rues piétonnes plus nombreuses sont de leur côté attendues par 25% des votants, et même 51% dans les trois principales villes françaises. Les loisirs ne sont pas oubliés, avec 18% de l’échantillon réclamant une offre plus variée, chiffre qui grimpe à 27% chez les moins de 35 ans et les CSP+. Quelque 14% du panel réclament en outre plus de restaurants, bars et cafés, loin devant l’accroissement du nombre de grands magasins et supermarchés, réclamé par seulement 6% du panel. Proportion égale à celle demandant que les monuments soient mieux mis en valeur, cette exigence atteignant 18% à Paris, Lyon et Marseille.

Les efforts des commerçants laissent mitigés

Les personnes interrogées ont dû choisir qui, selon elles, est le plus à même de dynamiser les centres-villes. Ils sont 74% à citer le maire et les élus, 55% les commerçants, 40% les habitants eux-mêmes, 12% les chambres de commerce et d’industrie, et 8% les grandes enseignes. Pour l’heure, 51% des Français estiment que leur centre-ville s’est "plutôt" ou "tout à fait" dynamisé ces dernières années. Ils sont en revanche 54% à juger que le nombre de magasins d’enseignes nationales ne s’est "pas du tout" ou "plutôt pas" étoffé. Chiffre qui atteint même 58% concernant les petits commerces indépendants.

Et l’investissement des commerçants dans la dynamisation des centres-villes laisse au final le panel mitigé. Ils sont par exemple 50% à juger que les vitrines et présentations ont fait des progrès, quand 36% pensent le contraire. L’accueil en magasin est pour sa part jugé en progrès par 45% des votants, contre 38% n’ayant vu aucune différence. Le choix offert par les magasins est de son côté jugé en progrès par 45% du panel, contre 41% le jugeant sans progrès. Ils sont en outre 39% à trouver qu’aucun progrès n’a été fait dans les services, contre 35% ayant vu une amélioration. Quant à la compétitivité des prix, ils sont 63% à n’y voir aucune progression, contre seulement 21% à en avoir perçu une. La montée en puissance du e-commerce aura immanquablement joué un rôle dans ce volet.