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6 mars 2009
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Certains cosmétiques "bio" présentent des "traces" de conservateurs

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AFP
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6 mars 2009

PARIS, 6 mars 2009 (AFP) - Les deux tiers de vingt-huit produits cosmétiques estampillés "bio" et "sans conservateurs" analysés par la DGCCRF et l'Afssaps contenaient des "traces" de conservateurs alors que leurs étiquettes affirmaient le contraire, ont-elles annoncé vendredi 6 mars.



Il est toutefois impossible de conclure à une "pratique trompeuse délibérée" à l'égard du consommateur, ces "traces" étant "vingt à soixante fois" inférieures aux limites réglementaires, ont souligné la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) dans un communiqué commun.

Leur enquête, menée en 2008, a porté sur vingt-huit cosmétiques "bio", dont vingt-deux revendiquant un label "Ecocert", "Visagro", "ICEA-AAIB", "BDIH", et six une mention "produit naturel/bio".

L'analyse s'est intéressée à leur "qualité microbienne", leur composition chimique et l'étiquetage.

Sur ces vingt-huit produits, douze annonçaient "une composition sans conservateurs" et seize une composition "sans parabens et/ou sans phénoxyéthanol". Les fabricants n'utilisant ni parabens ni phénoxyéthanol peuvent toutefois utiliser comme conservateurs du sel d'acide benzoïque ou sorbique, de l'alcool benzoïque et de l'acide déhydroacétique.

Or, les conclusions de l'étude montrent que dix-neuf produits sur vingt-huit contenaient des "traces" de conservateurs alors que leurs étiquettes les présentaient comme sans.

La DGCCRF a analysé vingt produits et l'Afssaps les huit autres.

Sur ce dernier échantillon, le gendarme des produits de santé a relevé que six produits présentés comme "sans parabens et/ou sans phénoxyéthanol" contenaient en fait "des traces de méthylparaben à des teneurs comprises entre 0,01 et 0,04 %". Un septième, théoriquement "sans conservateurs", présentait des "traces de sels d'acide benzoïque ou sorbique".

Sur son échantillon de vingt produits, la DGCCRF a, elle, constaté que douze produits prétendument "sans conservateurs" contenaient "des traces".

Mais l'Afssaps souligne qu'elles pourraient seulement "résulter de l'utilisation (de conservateurs) dans les matières premières, et notamment celles d'origine végétale", et n'auraient "pas pour but de garantir la conservation du produit fini".

Sur le sujet de la qualité microbienne, "les résultats de l'enquête sont satisfaisants".

La société H2O, fabricante du produit "H2 biO Hygiène Intime", a dû toutefois procéder "au retrait de deux lots en stock" qui présentaient une "contamination bactérienne" et "au rappel des produits présents sur le marché".

Un deuxième produit présentait "une protection microbienne insuffisante (...) susceptible d'induire des risques microbiologiques pendant la durée prévisible de son utilisation", ont aussi noté la DGCCRF et l'Afssaps.

Comme à leur habitude, elles ne dévoilent pas les noms des produits analysés, hormis celui pour lequel un rappel a été décidé.

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