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24 nov. 2014
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Champs Elysées: comment rester la plus belle?

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24 nov. 2014

La plus belle avenue du monde ne veut pas perdre son rang.  Et la mobilisation a sonné à l’initiative du Comité des Champs Elysées ce lundi 24 novembre via un colloque rassemblant de nombreux acteurs du monde du luxe et de la distribution, comme Marc-Antoine Jamet, secrétaire général du groupe LVMH, Jean-Jacques Salaün, président de Inditex-France, Philippe Houzé, président du directoire du groupe Galeries Lafayette qui a d’ailleurs confirmé l’installation de l’enseigne de grands magasins sur les Champs Elysées à la place de Virgin pour 2018.


Assistaient aussi à cette manifestation de prospective Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité, ainsi que l’architecte Jean-Paul Viguier à qui le Comité des Champs Elysées a confié une réflexion prospective sur les Champs Elysées à horizon 2025,  soit le thème du colloque.
 
Pour Jean-Noël Reinhardt, président du Comité des Champs Elysées, l’artère certes a une meilleure physionomie qu’il y a 20 ou 30 ans. Tout en soulignant : « les Champs Elysées racontent l’histoire d’un siècle et l’accélération brutale de nos comportements et de nos modes de consommation ».  

Pour le président du Comité des Champs Elysées, deux questions se posent : « Que voulons-nous faire de ce lieu exceptionnel ? Laisser le monde tel qu’il est l’emmener vers une banalisation réductrice ? Ou instaurer une réflexion pour ré-imaginer un futur à la hauteur du passé ? On se doute de la réponse du Comité.
 
Mais la situation est-elle si alarmante ? Pas en tout cas à regarder l’étude de la fédération du commerce spécialisé Procos qui compare les situations de l’avenue parisienne et de Oxford street à Londres. Oxford street ? Pour l’étude, il s’agit d’une artère commerciale emblématique de Londres…. Une comparaison qui, au passage, ne semble pas aller de soi. Certes, des deux côtés, comme l’explique Procos, le phénomène du flagship s’y développe rapidement.
 
Pourtant, à poser la question, rarement est fait ce rapprochement. D’ailleurs, l’étude réalisée par le cabinet immobilier Cushman & Wakefield sur les artères les plus chères du monde, retient à Londres New Bond Street et la Ve avenue à New York ! Une sorte de catégorie de prestige dans laquelle rares sont les professionnels qui rangeraient Oxford street !
 
En fait, selon la version officielle, Oxford street serait justement ce  que ne doivent pas devenir les Champs Elysées. Témoin donc les résultat de l’étude. Les  Champs Elysées offrent un profil bien plus équilibré que sa « rivale » est-il écrit. « Les profils marchands comparés de ces deux artères symboliques des capitales française et anglaise montrent une sur-représentation des secteurs culture/loisirs, santé/beauté et services sur l’avenue, et une sous-représentation des secteurs équipement de la personne et cafés/hôtels/restaurants. Même si Procos remarque que les Champs Elysées depuis 2008 ont gagné 5 magasins en équipement de la personne alors que ceux de la catégorie culture/service/loisirs ont perdu… 5 unités. D’un coté par exemple Abercombie & Fitch et Banana Republic, de l’autre Virgin.
 
Mais la grande différence vient de la répartition par gamme des enseignes d’équipement de la personne. Selon là encore bien sûr Procos, l’entrée de gamme pèse 56% du nombre des enseignes sur Oxford street contre 15% sur les Champs Elysées. Le milieu de gamme pèse 45% des enseignes d’équipement de la personne de l’artère parisienne, contre 34% à Londres, le haut de gamme 25% à Paris, 10% à Londres, et le luxe 15% à Paris, et rien sur Oxford street. De quoi, à ce jour en tout cas, satisfaire le Comité des Champs Elysées d’autant que l’arrivée des Galeries Lafayette fait sûrement pencher du « bon » coté !
 
Alors quid de l’avenir ?  Certains ont regretté par exemple le no man’s land que représente la partie culturelle liée au Grand Palais, qui a peu d’échanges avec l’avenue elle-même.

Elément important également et sans nul doute passionnant à travailler : "l’épaisseur" de l’avenue, soit la dynamisation des artères perpendiculaires qui font aussi le quartier des Champs Elysées. Une piétonnisation aussi partielle et/ou temporaire, une forêt d'arbres connectés wifi, etc.

Toutes suggestions dont devront débattre un jour ou l'autre commerçants de l'avenue et mairie de Paris!
 

 
 

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