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5 juin 2015
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Chantelle dit ne plus pouvoir supporter les coûts d'une production made in France

Publié le
5 juin 2015

Dans un secteur lingerie complexe, notamment pour les acteurs haut de gamme français, Chantelle ne surnage pas. Le groupe (Chantelle, Passionata, Darjeeling, Orcanta, Chantal Thomass et Femilet), qui ne publie pas ses résultats, ne réaliserait pas de pertes, mais ses bénéfices auraient fondu depuis plusieurs années. Une situation qui l'amène aujourd'hui à anticiper un passage dans le rouge en annonçant le désengagement de l'un de ses deux derniers ateliers français, celui de Lanester dans le Morbihan.

Collection printemps-été 2015 - Chantelle.


Un désengagement de cet atelier employant 112 salariés qui ne signifie pas pour autant une fermeture immédiate, le groupe lui cherchant actuellement un repreneur. C'est sur ce point que Chantelle communique à ce jour, puisque ses dirigeants souhaitent trouver un acteur du luxe, textile ou accessoires, pour une éventuelle reconversion du site. Un projet qui devra rapidement émerger, puisque cette quête d'un repreneur ne devra pas "non plus durer un an", dit-on du côté de Chantelle.

Quelques mois donc pour transmettre cet atelier dédié aux petites séries en corseterie, à hauteur de 2 % environ du volume des collections, avant une éventuelle fermeture.

Son activité, concernant principalement les collections de la marque Chantelle, sera transférée vers la dizaine d'ateliers en propre de cet industriel historique de la lingerie, entre Maghreb, Europe de l'Est et Asie (Vietnam et Thaïlande).

L'autre atelier français de Chantelle, situé lui à Epernay (Marne), n'est pas concerné par cette volonté de réduction des coûts, selon un porte-parole du groupe. Cela en raison du profil de cette entité, davantage tournée vers le développement produit que vers la fabrication, avec un bureau d'études intégré.

Avant de réduire les coûts, le groupe, dont le siège est basé en Ile-de-France, a d'abord cherché des leviers de croissance. Outre des lancements sur des nouveaux segments produits, il y a notamment eu plusieurs acquisitions ces dernières années, comme récemment la chaîne néerlandaise Livera. 

Le groupe a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 384 millions d'euros, sans préciser si son orientation était positive ou négative. L'on sait en revanche que celui-ci se trouvait en-dessous des objectifs et que le premier semestre 2015 s'avère du même acabit. 

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