AFP
7 oct. 2008
Charles Jourdan : le repreneur n'a toujours pas versé ce qu'il doit
AFP
7 oct. 2008
LYON, 7 oct 2008 (AFP) - Le fonds d'investissement Finzurich, choisi le 6 mars pour reprendre le chausseur de luxe Charles Jourdan, n'a toujours pas versé l'argent que lui réclame depuis plusieurs mois le liquidateur judiciaire de l'entreprise drômoise, a-t-on appris mardi 7 octobre auprès de ce dernier.
Le logo de Charles Jourdan devant une boutique à Lyon - Photo : AFP |
Finzurich avait été convoqué lundi par le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère (Drôme) pour "non-réalisation de paiements". Le 11 juillet dernier, la préfecture de la Drôme et le tribunal de grande instance de Valence avaient en effet précisé que le "rachat des actifs (...) n'a été réalisé que partiellement par un paiement à hauteur de 200 000 euros, représentant 10 % des sommes dues".
"Je suis acculé par les bailleurs, je n'ai plus d'argent dans les caisses et je risque en plus de perdre mes actifs. C'est pour cela que j'ai fait appel au juge", a affirmé à l'AFP Me Christophe Roumezi.
A la demande du liquidateur, le tribunal de commerce de Romans a donc prononcé début septembre la "caducité" de la décision de reprise du chausseur de luxe par Finzurich, ce qui impliquait que cette société basée au Costa Rica pouvait perdre Charles Jourdan.
"Mais hier (lundi), leur avocat a fait parvenir au tribunal un courrier dans lequel il faisait part de son opposition à cette nouvelle décision du juge, ce qui sera examiné par le tribunal de commerce lors d'une prochaine audience", dont la date n'était pas encore connue mardi matin, a expliqué Me Roumezi.
"S'ils font opposition, s'ils ont engagé un avocat, c'est qu'ils ont les moyens de payer et que donc ils veulent toujours reprendre Charles Jourdan", s'est réjoui le liquidateur judiciaire, qui a ajouté qu'il "gardait toujours espoir de recevoir de l'argent de leur part d'ici la fin de la semaine".
Le fonds d'investissement a prévu de reprendre 130 salariés et d'injecter 15 millions d'euros.
Charles Jourdan, basé à Romans-sur-Isère, a connu trois redressements judiciaires en cinq ans, le dernier, le 17 décembre 2007, s'étant soldé par la liquidation de l'entreprise et le licenciement de ses 197 salariés.
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