Un mois après l'autorisation de sa mise en vente par le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère (Drôme), le chausseur Charles Jourdan intéresserait trois candidat dont un américain.

Charles Jourdan collection 2007

Trois sociétés, dont une américaine, se sont manifestées pour reprendre le chausseur de luxe Charles Jourdan, placé en redressement judiciaire en septembre, à l'issue du délai de dépôt des dossiers mercredi, a-t-on appris le jeudi 15 novembre de source judiciaire.

Parmi ces trois candidats, on compte deux sociétés françaises, dont une est déjà versée dans le secteur de la chaussure, et une américaine, qui développe des marques de luxe aux Etats-Unis, a indiqué à l'AFP l'administrateur judiciaire de Jourdan Régis Barbey, sans préciser les noms de ces firmes.

« Les trois projets intègrent une reprise d'activité sur site », a-t-on ajouté de même source en notant que les dossiers seront remis « au début de la semaine prochaine » au tribunal de commerce de Romans-sur-Isère (Drôme).

Le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère devrait se prononcer sur le sort de l'entreprise le 23 novembre. Les négociations sont compliquées par l'incertitude sur la possibilité de racheter, en même temps que l'outil de production, la marque "Charles Jourdan Paris", détenue par une filiale suisse de Jourdan.

Les syndicats soupçonnent le propriétaire actuel de Jourdan, le fonds luxembourgeois Finaluxe, de vouloir exploiter ou vendre la marque en se débarrassant de l'outil de production français, qui emploie 214 personnes et se trouve en redressement judiciaire pour la seconde fois en deux ans.

Finaluxe avait proposé en août un nouveau projet industriel, visant à sous-traiter la totalité de la production. Jusqu'à présent, environ 60 % de la production étaient sous-traités en Espagne et au Portugal.