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Paul Kaplan
Publié le
17 févr. 2020
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Chez JW Anderson, la joie passe par les volumes

Traduit par
Paul Kaplan
Publié le
17 févr. 2020

Cette saison, JW Anderson a tout misé sur les volumes. Lundi après-midi, sa collection de vêtements surdimensionnés faisait souffler un vent inspirant sur la Fashion Week de Londres. 


JW Anderson - Automne-Hiver 2020 - Londres - Photo : FashionNetwork.com / Godfrey Deeny


Dès l'invitation à son défilé, qui avait lieu au Yeoman House dans le sud de Londres, Jonathan Anderson annonçait la couleur. Il s'agissait d'une simple photocopie représentant une impressionnante robe en forme de sphère, recouverte de fourrure hirsute. Une sérigraphie rudimentaire, où l'image se réduisait à une silhouette architecturale, voire à une ombre chinoise. 

Un style radical à l'image de sa collection, parcourue de clins d'oeil humoristiques — revers de cols longs comme le bras, épaules arrondies et ourlets exagérément évasés se succédaient tout au long du défilé. Plusieurs robes étaient dotées de franges en plastique transparent aux épaules, qui évoquaient tantôt de la neige poudreuse, tantôt des algues marines. Légèrement étrange, et superbe.

"Faire une entrée remarquée. Jouer avec les textures et les volumes. Agrandir, puis réduire. Un parfum Années Folles, ce moment des années 1920 où tout était prétexte à l'expérimentation et à l'imagination", explique Jonathan Anderson, qui a salué vêtu d'un simple sweatshirt à capuche marron très usé et d'un jean passablement délavé.

La référence historique se voyait notamment dans une robe en maille rose et turquoise aux épaules subtilement bouffantes. Tout au long du défilé, Jonathan Anderson s'amusait à créer des formes modulables bizarres, élaborant d'impressionnants volumes grâce à la technique du tricot circulaire.


JW Anderson - Automne-Hiver 2020 - Londres - Photo : FashionNetwork.com / Godfrey Deeny

 
Parmi les tenues les plus spectaculaires, un superbe smoking à large col châle en satin et, plus surprenantes encore, deux robes qui ressemblaient à des canettes de bière fantaisie.

"Il fut un temps où j'étais obsédé par les publicités Guinness et leurs chevaux au galop. Un peu cliché pour un Irlandais. Mais j'aimais la typographie des bières Guinness — or et noir avec une touche d'argent. Et j'aime ce qui se passe quand on écrase une canette en marchant dessus. Quant à ces gros manteaux, ils rappellent un peu les gens qui chassaient dans le comté du Donegal au début des années 1990. C'est apparu comme une évidence quand on préparait la collection", s'amuse le créateur.

Prochaine étape de l'agenda de ministre de Jonathan Anderson : un événement Moncler dans 48 heures à Milan — le jeune Irlandais y présentera sa première collection capsule dans le cadre du projet Moncler Genius.

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