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Chine et Afrique du Sud trouvent un accord sur le textile

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21 juin 2006

LE CAP (Afrique du Sud), 21 juin 2006 (AFP) - Pékin et Pretoria sont parvenus à un accord sur le textile, principal point de litige de leurs relations, a annoncé mercredi au Cap (sud-ouest) le Premier ministre chinois Wen Jiabao à l'occasion de sa première visite officielle en Afrique du Sud.


Le Premer ministre chinois Wen Jiabao et le président Thabo Mbeki
Photo : Gianluigi Guercia/AFP

"Sur la question du textile, le président (Thabo) Mbeki et moi-même sommes en accord et nous sommes tous deux accord pour dire que cette question ne peut en aucun cas compromettre les relations entre nos deux pays", a déclaré M. Wen à la presse au premier jour de sa visite officielle en Afrique du Sud, cinquième étape de sa tournée dans sept pays africains.

"Nous voulons assurer la stabilité du marché du textile en Afrique du Sud", a-t-il ajouté, à l'issue d'entretiens avec M. Mbeki.

M. Mbeki n'a pas évoqué la question du textile face à la presse, mais son ministre du Commerce et de l'industrie, Mandisi Mpahlwa, a déclaré à des journalistes que les deux pays "sont parvenus à un accord aujourd'hui".

Il n'en a toutefois pas donné le détail, affirmant que les "annexes" de l'accord doivent encore être "conclues".

La question de l'importation en Afrique du Sud de produits textiles chinois à bas prix constituait le principal point de discorde entre les deux pays dont les relations sont par ailleurs au beau fixe.

L'invasion de l'Afrique du Sud par ces produits textiles chinois bon marché a fait perdre quelque 25 000 emplois dans un pays où le taux chômage est d'environ 30 %, selon les estimations des syndicats et des entreprises sud-africaines du textile.

Les ministres des deux pays ont également signé mercredi toute une série d'accords dans les secteurs de l'agriculture, des finances, du commerce, de l'industrie, de la santé, des arts et de la culture, des mines et de l'énergie.

L'un des plus importants porte sur "la coopération dans l'usage pacifique de l'énergie atomique", prévoyant l'exploitation en commun de mines d'uranium, des travaux de recherches en commun, ainsi que des échanges d'informations.

MM. Wen et Mbeki ont pour leur part signé an accord global portant sur l'approfondissement des relations entre les deux pays intitulé "Programme de coopération et de renforcement du partenariat stratégique".

Les relations commerciales entre l'Afrique du Sud et la Chine sont particulièrement déséquilibrées: les exportations sud-africaines vers ce pays s'élèvent à 801 millions de dollars, alors que ses importations de produits manufacturés chinois s'élèvent à 2,7 milliards de dollars.

"Nous n'avons pas d'intérêts égoïstes" en Afrique, a déclaré Wen Jiabao, dont le gouvernement est souvent accusé de ne s'intéresser à ce continent qu'en raison de ses richesses naturelles, principalement le pétrole.

Il a tenu a rappeler que la Chine avait sur ce continent "900 projets de développement" et des "équipes médicales" regroupant 16 000 personnes et soignant selon lui "240 millions" d'Africains.

Il a également estimé que "la coopération culturelle" entre son pays et l'Afrique du Sud "est plus importante que les liens économiques, car elles représentent l'avenir de nos relations".

Le président Mbeki a de son côté tenu à rappeler "le soutien de la Chine à la lutte de libération" en Afrique, en particulier contre le régime raciste de l'apartheid en Afrique du Sud et a affirmé que la Chine était toujours disposée "à répondre positivement" aux demandes des Africains.

Avant de quitter Le Cap, Wen Jiabao doit rencontrer jeudi des dirigeants du monde des affaires sud-africain, ainsi que la vice-présidente Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Par Stéphane BARBIER

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