PEKIN, 10 oct 2007 (AFP) - L'industrie chinoise du textile s'est félicitée mercredi 10 octobre de la prochaine levée des quotas textiles annoncée la veille par Bruxelles, tout en appelant l'Union européenne à faire preuve de souplesse dans l'application de certains critères de qualité.

Des Shanghaïais se promenant devant une boutique de vêtements Photo : Mark Ralston/AFP

"Nous saluons bien sûr la décision" des pays européens qui ont renoncé à leurs quotas (à partir de) l'an prochain, a dit à l'AFP Sun Huaibin, du China National Textile And Apparel Council.

"Cela veut dire que l'on remet sur les rails une vraie libéralisation du commerce international dans le domaine du textile", a-t-il ajouté.

Mais le responsable a aussi souligné que certains critères techniques dont l'Union européenne s'est dotée pourraient être une nouvelle entrave à cette libéralisation, comme ceux spécifiés par la réglementation REACH.

"Ces critères techniques pourraient devenir des restrictions commerciales si les exportateurs n'arrivent pas à les remplir", a-t-il déclaré.

"Les entreprises chinoises doivent certainement continuer de s'améliorer pour se rapprocher des critères internationaux, mais cela prend du temps", a-t-il ajouté.

L'Union européenne s'est dotée le 1er juin de la réglementation REACH, qui prévoit l'enregistrement d'ici à 2018 de quelque 30 000 substances fabriquées ou importées dans l'UE pour des quantités dépassant une tonne par an. A terme, l'objectif est d'éliminer les plus dangereuses d'entre elles.

Les exportations de textile chinoises vers l'Union européenne ont représenté 19,3 milliards de dollars au cours des huit premiers mois de l'année, en hausse de 0,88% sur un an.

M. Sun a indiqué qu'il ne pensait pas qu'elles bondiraient une fois les quotas levés, ceux-ci ne portant que sur moins de 20% des exportations totales.