La hausse des salaires s’accélère dans l’Empire du Milieu, soulevant l’inquiétude des professionnels locaux comme des investisseurs étrangers. Quelque 22% des entreprises européennes présentes sur place songeraient ainsi à investir ailleurs.

Extrait du Business Confidence Survey réalisé par la Chambre de commerce européenne en Chine

En 2011, les salaires ont progressé de 14,3% dans les grandes entreprises, atteignant les 42 452 yuans par an, soit près de 446 euros par mois. Le rythme a été plus soutenu chez les petites entreprises du privé, avec +18,3% à 24 556 yuans par an, approchant les 260 euros par mois. Et les derniers chiffres dévoilés par l’office national des statistiques mettent également en valeur une nouvelle tendance: les métiers non qualifiés voient à leur tour les rémunérations progresser de manière soutenue, dépassant même parfois la moyenne nationale.

En avril dernier, le Hong Kong Trade Development Council soulignait l’inquiétude croissante chez ses propres membres. Pas moins de 87% des exportateurs locaux s’estiment en effet moins compétitifs en raison des hausses de salaires. Et ce alors que 83% redoutent la concurrence croissante des pays voisins.

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Crainte qui s’avère fondée, à en croire l’enquête dernièrement publiée par la Chambre de commerce européenne en Chine. Celle-ci révèle que 22% des entreprises européennes présentes en Chine songent à investir dans d’autres pays émergents. Parmi les sociétés interrogées, 63% s’inquiètent des hausses de salaires, et 90% y voient un obstacle. Seules 36 % tablent ainsi sur une évolution positive de leur activité en Chine. Quand bien même, ils sont 78% à se dire optimistes.

L’étude révèle en outre que l'alternative à la Chine est constituée principalement des pays d’Asie-Pacifique, à commencer par le Vietnam, où les coûts demeurent plus faibles. Du côté des opportunités, la facilité d’accès et l’attractivité de l’Amérique du Sud semble séduire, de même que certains pays d’Asie du Sud-Est ainsi que l’Inde.