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Christian De Boissieu: "De nombreuses sociétés sous-estiment l’Afrique"

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5 déc. 2013

Christian de Boissieu, professeur d’économie à Paris 1 et au collège d’Europe à Bruges, a inauguré aujourd’hui la journée de l’IFM. L’économiste, avec un ton dynamique et accessible, a fait le point sur les grandes questions économiques mondiales, de l'inflation aux salaires chinois en passant par la politique monétaire. Pour lui, l’optimisme, même modéré, est là, car il y a de la croissance mondiale mais celle-ci en 2014, selon lui, va rester dans les grands pays émergents.

La boutique Zegna de Lagos au Nigéria


"Le grand débat c’est de savoir à quelle échéance la croissance chinoise reviendra à +5 % et ce ne sera pas en 2014 et probablement pas en 2015. La Chine en a encore sous le talon", commente-t-il.

Surtout, dans cette croissance mondiale, le continent africain est bel et bien présent. "Même en 2009, l’Afrique a maintenu une croissance (en 2013 et 2014, la hausse du PIB du continent devrait être de l'ordre des 5 %). De nombreuses sociétés sous-estiment l’Afrique. On ne connaît ce continent que par l’angle géostratégique. Or, de plus, la population africaine va doubler à terme. Certes, il faut y gérer des questions de sécurité ou d'insécurité mais la croissance est là", poursuit Christian de Boissieu.

Il prend à titre d’exemple les Marocains, qui s’ancrent davantage au Sud. "Leur Nord, c’est nous, l’Europe, or la croissance y est molle. Il faut aller chercher la croissance là où elle est, donc en Afrique subsaharienne. Casablanca est un hub et veut devenir une place financière régionale".

Quant au Vieux Continent, l’optimisme ne semble pas de mise. Selon les termes de l’économiste, la zone euro est la zone de basse pression du monde.

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