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Christian Lacroix pour une griffe "intimiste" concentrée "sur l'hyperluxe"

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18 sept. 2009

PARIS, 18 sept 2009 (AFP) - Le créateur Christian Lacroix estime que la maison de couture qui porte son nom, en redressement judiciaire, doit "se concentrer sur l'hyperluxe", "adopter une démarche plus intimiste" et "revoir son fonctionnement", dans une interview à paraître samedi 19 septembre dans Le Figaro Magazine.


Christian Lacroix
Christian Lacroix pose le 15 mai 2008 au milieu des oeuvres qu'ils présentent au musée Réattu d'Arles - Photo : AFP

Propriété du groupe américain Falic, la griffe doit faire l'objet d'un plan de redressement ou de reprise d'ici à la mi-octobre.

La maison Christian Lacroix "doit se replier sur son savoir-faire, se concentrer sur l'hyperluxe et ne développer que des lignes en cohérence avec son esprit d'exception", estime le couturier.

Selon lui, "il faut aussi revoir son fonctionnement, adopter une démarche plus intimiste et se donner les moyens de conquérir des nouveaux marchés qui partagent ses valeurs d'opulence, sans pour autant participer à la foire des milliardaires de Moscou".

"On ne peut pas être implanté à tous les coins de rue, éditer des sacs par milliers, faire du fric et avoir du prestige", ajoute Christian Lacroix. Il estime s'être "laissé embarquer dans une histoire beaucoup trop grande" alors que "d'emblée, l'activité aurait dû davantage s'approcher de celle d'un Azzedine Alaïa, dont la maison a du prestige tout en étant confidentielle et marginale".

Prié de dire si sa griffe aurait un avenir sans haute couture, il déclare : "La couture est son coeur, ses poumons, sa raison d'être. Elle est vitale, essentielle, intrinsèque à son activité. On ne peut pas s'en passer".

Christian Lacroix ajoute qu'il n'a "jamais" envisagé de quitter la maison de couture "sans (son) nom, ni (ses) ouvrières et collaborateurs de la première heure".

Interrogé sur le décalage entre le succès critique de ses défilés et l'insuffisance des ventes, le couturier déclare qu'il n'a "pas cessé de voir défiler des PDG" mais que "rares sont ceux qui (l') ont réellement épaulé".

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