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Collants Well : journée ville morte au Vigan contre les suppressions d'emplois

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24 nov. 2006

LE VIGAN (Gard), 24 nov 2006 (AFP) - 1 500 à 2 000 personnes, selon les organisateurs, un millier, selon les gendarmes, ont défilé vendredi 24 novembre au Vigan (Gard), décrétée Ville morte à l'appel de la CGT, CFDT et FO pour protester contre la menace de 300 suppressions d'emplois à l'entreprise Textile Well (collants, bas et chaussettes).


Plusieurs centaines de salariés de l'usine française Textile Well (collants, bas et chaussettes) manifestent lors d'une journée ville morte le 24 novembre 2006 à Le Vigan pour protester contre la menace de 300 suppressions d'emploi - Photo : Pascal Guyot/AFP

Au siège social à Montrouge (Hauts-de-Seine) de la société détenue par Natexis Industries, filiale du groupe Banque populaire, se tenait vendredi un conseil d'administration pour statuer sur l'avenir de l'usine de Vigan.

Tous les commerçants de cette ville de 4 500 habitants ont baissé leur rideau, en signe de solidarité avec les manifestants - des salariés de Well, mais aussi des habitants, des lycéens et des collégiens.

Pour le maire Thierry Bourrié, la menace de 300 licenciements à l'usine Well, qui compte 438 salariés, est une "vraie catastrophe annoncée, Well étant le poumon économique du pays viganais".

L'élu a souligné que la ville comptait 17 % de chômeurs et 200 Rmistes et que 60 % de son budget était alimenté par la taxe professionnelle payée par Textiles Well SA.


Plusieurs centaines de salariés de l'usine française Textile Well (collants, bas et chaussettes) manifestent lors d'une journée ville morte le 24 novembre 2006 à Le Vigan pour protester contre la menace de 300 suppressions d'emploi - Photo : Pascal Guyot/AFP

Le cortège a défilé dans le calme des bureaux de l'usine vers la sous-préfecture, puis la mairie. "Nos vies valent plus que leur profit", "Soldes sur 300 emplois", scandaient les manifestants.

Well a annoncé le 12 septembre un plan social à l'usine du Vigan prévoyant 149 licenciements d'ici à 2008. Mais de source proche de la direction, on expliquait avoir décidé de réexaminer le plan pour tenir compte de deux faits nouveaux : la décision de deux clients de la grande distribution de diminuer leurs commandes et un "durcissement de la concurrence".

Selon la CGT, la direction évoque désormais 300 suppressions d'emplois, ce qui équivaut au nombre de postes de production. 150 licenciements seraient programmés pour 2007 et l'intersyndicale craint la fermeture du site en 2008.

Selon Yves Couderc, délégué CFDT, la direction "sous-traitera le haut de gamme en Italie et le bas de gamme en Asie, ce qui veut dire la fermeture de la production au Vigan". "Il a été confirmé à Paris que des fonds seraient débloqués pour le plan social, mais cela ne nous intéresse pas. Notre combat maintenant va porter sur les chiffres, parce que Natexis va devoir prouver qu'il est moins cher de fabriquer en Italie qu'au Vigan", a-t-il dit.

Freddy Bauducco, secrétaire général de la CGT du Gard et Gilles Rousselet secrétaire général CFDT du Languedoc-Roussillon ont annoncé qu'ils se rendraient mardi au conseil régional à Montpellier pour demander la saisine de la commission de contrôle des fonds publics. Ils entendent obtenir le remboursement des aides obtenues par l'entreprise, "pour participer à la réindustrialisation du bassin viganais".

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