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Collection YSL/Bergé: nouveaux records mais résultats contrastés

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24 févr. 2009

PARIS, 24 fév 2009 (AFP) - Les millions d'euros ont continué à s'accumuler au deuxième jour de la vente aux enchères à Paris de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, consacrée mardi 24 février aux tableaux anciens, aux objets d'art et au mobilier Art déco, avec de nouveaux records mais des résultats contrastés.


Durant les enchères de la vente YSL/Bergé au Grand Palais, le 23 février 2009 à Paris Photo : AFP

Un Géricault ("Portrait d'Alfred et Elisabeth Dedreux") est parti au prix record de 9 millions d'euros (avec frais) alors que quatre autres toiles du maître du XIXe, proposées quelques minutes après, restaient invendues.

"C'est une question de date dans la carrière d'un artiste", estimait Daniela Luxembourg, une courtière en art de Londres et de New York repartie quant à elle pour "un client privé" avec un Frans Hals très disputé, à 3,5 M EUR (avec frais).

Ironie de la vente, le Géricault a été acheté par le marchand d'art français Alain Tarica qui avait vendu il y a 25 ans cette même toile à Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, ainsi qu'un Arnold Böcklin acheté à plus de dix fois son estimation, à 409 000 euros (avec frais).

Les toiles, destinées à des clients différents, "ont trouvé un +home+. Elle vont continuer leur vie dans une ambiance douillette et chérie", a-t-il dit.

Si Ingres et Gainsborough ont été très disputés (partis à 2 M et 2,2 M EUR), un Pieter de Hooch et un Baron Gros sont restés invendus.

La toile d'Ingres ("Portrait de la comtesse de La Rue") a réalisé un record mondial - 2 M EUR avec frais - tout comme un de ses dessins "André-Benoît Barreau, dit Taurel", record mondial pour une oeuvre sur papier à 913 000 euros, avec frais.

L'acheteur du dessin, un jeune marchand d'art suisse qui a préféré rester anonyme, l'a acquis pour lui. "J'aime les maîtres anciens et le prix n'était pas incroyablement cher", a-t-il assuré.

Un peu plus loin, un ancien banquier amateur d'art s'extasiait: "C'est magnifique, c'est somptueux ... et ça atteint des sommets de prix", regrettait-il.

Au total, les 18 tableaux anciens vendus ont rapporté 22,2 millions d'euros (avec frais).

La vente s'est poursuivie avec l'orfèvrerie ancienne, pour un montant total 19,9 millions d'euros (avec frais), la plupart des pièces triplant ou quadruplant leur estimation.

Le musée du Louvre a préempté un bijou portant un portrait de Louis XIV à 400 000 euros (hors frais). Un peu plus loin, venue "exprès" de Stuttgart, Birgit Hahn-Woernle voyait partir à 95 000 euros une coupe qu'elle entendait acquérir pour son musée d'Esslingen. "Mon budget était de 50.000 euros", a regretté la quinquagénaire.

Pour cette deuxième journée de vente, la salle était moins remplie, avec un public plus jeune, moins visiblement fortuné. La nef du Grand Palais était accessible librement, contrairement à la veille soumise à réservation.

Une troisième vacation devait débuter en toute fin d'après-midi, concernant une importante vente de mobilier d'arts décoratifs du XXe siècle. Les pièces les plus notables sont des banquettes signées Miklos (estimées à 2 à 3 M EUR), un "fauteuil aux dragons" (2 à 3 M) d'Eileen Gray, un meuble de cette même styliste (3 à 5 M EUR) ou deux grands vases de Jean Dunand (1 à 1,5 M EUR).

Avec plus de 206 millions d'euros de produit de vente récoltés lundi soir, cette vente organisée par Christie's a déjà battu le record de la plus importante dispersion d'une collection privée au monde. Mercredi, elle s'achève avec la vente très attendue de deux bronzes chinois, en dépit de l'insistance de Pékin à demander leur restitution.

Par Fabienne FAUR

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