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31 mai 2021
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Comment le groupe Etam communique ses progrès RSE auprès de ses clientes

Publié le
31 mai 2021

Sans verser dans le green washing, comment faire savoir des changements opérés sur le chemin de l'écoresponsabilité? Cela fait maintenant deux ans que le groupe Etam a inscrit ses efforts pour limiter son impact sur la planète au sein d'un programme nommé "WeCare", qui traite les différents aspects de son activité (matières, fournisseurs, énergie…). Pour faire connaître ses avancées -et le chemin qu'il reste à parcourir-, le propriétaire d'Etam, Undiz, Maison 123, Ysé et Livy a décidé de lancer cette année la "WeCareWeek" du 1er au 8 juin.


Exemple de visuels diffusés en story sur Instagram par Undiz - DR


L'objectif? Matérialiser auprès des clientes ces initiatives plus durables, via diverses opérations de communication et de sensibilisation. "Nos produits plus responsables sont repérables par un label et constituent la partie visible de notre travail sur le sujet de la RSE, mais nous avions besoin d'une fenêtre de parole pour évoquer d'autres aspects, comme la suppression du plastique pour la sacherie ou les audits sociaux réalisés dans les usines. Ce sont des sujets qui ne sont pas moins importants pour l'entreprise et très engageants", introduit Kachen Hong, directrice RSE du groupe depuis début 2020.

L'enjeu est notamment d'imager correctement et de façon ludique les impacts de l'activité, pour vulgariser certains aspects techniques. "Nous ne sommes pas parfaits, c'est un exercice de transparence, pour montrer que cela avance et répondre à certaines questions. On sent que les sujets de la provenance des produits, de la responsabilité de la société sont de plus en plus discutés et importants pour les consommatrices". D'ailleurs, les vendeur(ses) sont en cours de formation pour pouvoir échanger efficacement avec les clientes sur la RSE, tout comme l'équipe relation client qui dispose désormais de ressources dédiées pour répondre aux questions sur ce thème.

Concrètement, pendant cette "WeCareWeek", l'enseigne Etam va expédier une newsletter quotidienne, publier une vidéo 'manifesto' et des posts sur les réseaux sociaux, et voir ses initiatives pour une mode plus responsable déclinées en PLV et en vitrine. Chez Undiz, outre la communication en ligne et en magasin, une opération "zéro sacherie" est lancée: si une cliente vient avec son tote bag pour emporter ses achats, elle recevra une culotte "we care". L'enseigne d'habillement Maison 123 proposera quant à elle par exemple un live sur le sujet de l'upcycling qui traitera de la broderie, et a noué un partenariat avec la start-up Redonner pour la collecte de vêtements.

Sur ce sujet, après avoir récemment testé une opération de collecte de soutiens-gorge en magasin, Etam est en cours d'installation de bornes dans tout son réseau. L'enseigne réfléchit à la manière de se lancer pourquoi pas dans la revente de produits d'occasion, chose délicate sur le créneau des sous-vêtements.


Page du rapport RSE concernant la répartition des fournisseurs du groupe - Etam


A l'automne dernier, le groupe lançait une opération de transparence en diffusant pour 80% de l'offre une fiche détaillée sur les fournisseurs et une vidéo de l'usine ayant fabriqué le produit (via un QR code sur l'étiquette, et sur son e-shop). La totalité des produits Etam et Undiz seront concernés fin 2021.

Correspondant à 8% des collections il y a deux ans, le label "WeCare" représente désormais 40% des produits du groupe (en termes de nombre de références et de quantité d'articles), et l'ambition est d'atteindre 80% d'ici 2025. "Nos critères sont plus stricts que certaines enseignes: il faut au moins 50% de matière écoresponsable dans le produit pour qu'il puisse être étiqueté WeCare", affirme Kachen Hong. Au lieu d'ajouter des modèles à son assortiment, ce sont des produits phare de l'offre qui sont retravaillés puis abrités sous ce label, à l'instar des soutien-gorges 'Chérie chérie' (2,4 millions de pièces). "Basculer des gammes entières permet de conserver une marge correcte".


Modèle Etam contenant de la dentelle recyclée - Etam


Pour mener ces changements, la massification des achats est une des clés pour Kachen Hong, également sur le sujet du plastique. Si 550 tonnes de plastique à usage unique ont été supprimés en 2020 et 2021 (cintres, sacs en caisse), "se passer des polybag qui emballent les articles (lors de l'acheminement et de l'entreposage, ndlr) reste un défi très important. Nous testons actuellement des sacs en papier mais ils sont plus chers que le plastique. Nous sommes prêts à être les premiers du secteur en France à choisir cette option, mais nous souhaitons que d'autres marques suivent, pour faire baisser le prix de ces innovations. La solution est forcément collective".

La semaine dernière, le groupe né en 1916 s'est fixé un nouvel engagement, celui de réduire de 80% ses émissions directes de carbone et de 40% pour ses émissions indirectes à horizon 2030. Cela passe notamment par le recours à l'énergie renouvelable au siège, dans les magasins et en entrepôt, mais aussi par le transport ferroviaire et maritime notamment.

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