Commerce : la Commission de Concertation enfin officialisée

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
8 mars 2016

Il aura fallu quatre ans. La secrétaire d'Etat au Commerce, Martine Pinville, a finalement attendu les Etats Généraux du Commerce pour annoncer la signature du décret marquant la création d'une Commission de Concertation du Commerce (CCC), dont elle nommera bientôt les membres. La fin d'une longue attente pour les professionnels.

Ce qu'a immédiatement rappelé Gérard Atlan, président de l'Alliance du Commerce, qui regroupe nombre de fédérations du secteur. « Cela fait quatre ans que nous oeuvrons pour obtenir cette commission », s'est félicité ce dernier. « Sachant que nos problématiques sont souvent inter-ministérielles, c'est l'outil dont nous avions besoin pour aborder sereinement les enjeux de notre secteur ». « Les commerçants ont besoin de plus de facilité, moins de fiscalité changeante, de plus de souplesse », pointe par ailleurs le responsable.

Pour bien comprendre le soulagement des professionnels, il faut se replonger dans la généalogie gouvernementale du commerce depuis 2012. Après près de deux ans aux mains de Carole Delga, le portefeuille était revenu au printemps 2014 à Valérie Fourneyron. Après la démission de celle-ci après seulement quelques jours, elle est remplacée au pied levé par Carole Delga, qui prévint rapidement de son intention de démissionner au printemps 2015 pour se consacrer aux élections régionales. C'est ainsi que Martine Pinville a repris le flambeau un an plus tard, écopant de tous les engagements successifs pris par ses prédécesseurs, mais rarement traduits dans les faits, faute de constance ministérielle.

La Commission de Concertation du Commerce se composera de trois collèges, respectivement composés de représentants d'entreprises, de représentants de salariés et de personnalités du commerce. La ministre a par ailleurs insisté, lors de l'ouverture des Assises, sur le fait que ces sages seront nommés en concertation avec les professionnels du secteur.

« Nous avons besoin d'accompagner le commerce dans cette période de transition, qu'il s'agisse de l'évolution des commerces, de la consommation, mais aussi du virage numérique, de la désertification des centres-villes, du soutien aux indépendants ou encore de la nécessaire formation des commerçants », a souligné Martine Pinville.