AFP
16 nov. 2007
Contrefaçon : Vuitton obtient l'interdiction d'un clip de Britney Spears
AFP
16 nov. 2007
PARIS, 16 nov 2007 (AFP) - Le maroquinier de luxe Louis Vuitton a obtenu l'interdiction d'un clip de la chanteuse Britney Spears, ainsi que 80 000 euros de dommages et intérêts de la part de ses producteurs, reconnus coupables de contrefaçon, selon un jugement consulté vendredi 16 novembre par l'AFP.
Capture d'écran du passage du clip "Do Something" incriminé |
Commercialisé sur le territoire de l'Union européenne, dont la France, le clip vidéo de la chanson "Do something" met en scène la chanteuse américaine dans un 4x4 Hummer rose voguant dans les nuages.
Les sièges et le tableau de bord du véhicule sont recouverts de la toile "Cherry Blossom" de Louis Vuitton, un imprimé aux tons rose pâle sur lequel sont apposées des fleurs stylisées de couleur rose foncé.
"Certes, les images représentant la toile sont fugaces, cependant le réalisateur a voulu clairement mettre l'accent sur la toile Louis Vuitton en la montrant en gros plan pendant quelques secondes de sorte qu'elle ne peut échapper même à un spectateur peu attentif", a jugé la 3e chambre civile du tribunal de Paris dans un jugement rendu mercredi 14 novembre.
Le tribunal a estimé que la société Louis Vuitton avait bien subi un préjudice "dans l'atteinte à la valeur économique de ses marques, et notamment à l'image de luxe qu'elle promeut et qui apparaît éloignée de l'image portée par Britney Spears".
Alors que Louis Vuitton, propriété du numéro un mondial du luxe LVMH, avait assigné en justice la chanteuse de vingt-cinq ans, le tribunal n'a pas retenu sa responsabilité.
En revanche, il a jugé coupable de contrefaçon de marque les sociétés productrices Sony BMG et sa filiale Zomba, ainsi que MTV Online, qui exploitait le clip sur son site internet mtv.com. Ils les a condamnées à payer solidairement au maroquinier 80 000 euros en réparation du préjudice.
En outre, il leur a interdit de "diffuser et/ou de commercialiser par quelque moyen que ce soit, et notamment par l'intermédiaire du réseau internet, le vidéo-clip" incriminé, sous peine d'une astreinte de 1 000 euros par jour de retard.
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