Dominique Muret
2 août 2013
Costume National fait son retour à Milan
Dominique Muret
2 août 2013
Exilé à Paris depuis 1991, Costume National revient sur les podiums milanais. Sa ligne principale de prêt-à-porter féminin défilera en effet lors de la prochaine semaine de la mode italienne consacrée à la saison printemps/été 2014, qui se tiendra à Milan du 18 au 23 septembre. Le styliste de la griffe transalpine Ennio Capasa fait ce geste en faveur de Milan et du Made in Italy, au moment où la Camera della Moda tente de repositionner la capitale lombarde comme une place incontournable du Fashion System après avoir perdu du terrain face à Paris, New York et Londres.
"Il m’a été demandé de faire défiler à Milan ma prochaine collection estivale et j’ai décidé d’accepter, malgré les excellents résultats en termes d’audience et de visibilité que Paris m’a donnés et continue de me donner. Je ne sais encore si cela durera une seule ou plusieurs saisons, mais je crois qu’il est de mon devoir de faire ce geste", écrit dans une lettre ouverte Ennio Capasa, en remerciant la Fédération de la couture du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode de l’avoir accueilli à ses débuts, donnant ainsi l’opportunité à Costume National "de devenir un label aussi influent et connu au niveau international".
Giorgio Armani avait lancé un appel à ses collègues y a quelques mois. "Si l’on veut que Milan assume à nouveau le rôle de protagoniste de la mode qui lui revient, il est nécessaire que toutes les marques italiennes reviennent défiler à Milan", avait-il déclaré en mai dernier, pointant du doigt les griffes telles Miu Miu du groupe Prada, Philosophy d’Alberta Ferretti et d’autres encore ayant opté pour les podiums parisiens, new-yorkais et londoniens. "En tant que designer, je considère la mode comme un système global. Il n’existe pas de frontière entre Paris, Londres et New York. Tout est nécessaire et complémentaire", riposte Ennio Capasa dans sa lettre, en soulignant néanmoins la phase très difficile que traverse l’Italie actuellement.
“La communauté de la mode internationale, qui a toujours aimé ce pays, se doit de l’aider à surmonter ce moment de difficulté. Je considère être parmi ceux qui peuvent donner une petite contribution à travers leur propre travail. J’ai pris cette décision sans réfléchir aux avantages et désavantages qui pourraient en découler, mais en pensant exclusivement à apporter mon énergie où cela me semble le plus nécessaire", conclut le styliste.
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