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Publié le
17 mars 2004
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Création de mode, entre rêve et réalité

Publié le
17 mars 2004

Jean-Paul Gaultier, John Galliano, Tom Ford, … ultra médiatisés, les créateurs de mode prennent les devants de la scène. Glorifiés, presque déifiés, ils sont devenus des icônes de la génération Star Academy avide de paillettes et de célébrité. Si elles ne souhaitent pas devenir chanteuses comme Elodie, mannequins comme Naomi, elles seront stylistes comme Stella. Exit Léo, Justin et autres, les jeunes filles arboreront-elles l’hiver prochain les robes Castelbajac à l’effigie de Lagarfeld rehaussées du slogan «J’aime Karl» ? Cette nouvelle tendance inquiète les professionnels du secteur et notamment les directeurs d’écoles de style, qui remarquent un profond fossé entre l’image que se font les jeunes du métier de créatif et la réalité. Loin du show-biz et des paillettes, le métier de styliste est finalement bien souvent un métier de l’ombre qui nécessite passion et rigueur. Certes, que l’on parle de Galliano, Yamamoto ou Gaultier, les grands designers d’aujourd’hui se démarquent du commun des mortels par une personnalité hors norme. Plus qu’un métier, c’est une manière d’être, une attitude de tous les jours, caractérisée principalement par une curiosité sans bornes et une aptitude à «scanner» les détails de la vie et à les mettre au service de la création. Oui, mais… la puissance créatrice n’est pas tout. Le métier de styliste requiert aujourd’hui une compétence élargie ainsi que des connaissances approfondies dans le domaine de la mode et du textile. Qu’il travaille à son compte, au service d’une grande maison, ou, a fortiori, dans la grande distribution, les limites de sa liberté de création s’arrêtent là où commencent celles de la production, du marketing et de l’image de la maison. S’il veut imposer son génie, il est de son intérêt de bien maîtriser les à-côtés de la création. Nombre d’entreprises intègrent, dès la phase de création, la dimension production. Choix des matériaux, calcul de prix… tout est pris en compte. Le créateur n’est généralement pas directement en charge de cet aspect du travail mais son produit devra répondre aux exigences posées par les limites de l’outil de production. Produire dans les meilleures conditions et à moindre coût, tel est son challenge. Le chef de production et le styliste matière, sont là pour l’assister dans ce domaine, mais le créateur, s’il veut rester maître de son produit, devra être capable d’argumenter et de faire des concessions. Après avoir géré l’équipe de production, reste à convaincre le marketing. Même schéma. S’il veut imposer son produit, il devra témoigner d’une bonne connaissance du marché et de sa clientèle. La place du styliste n’est donc pas dans un coin à croquer mais bien au cœur d’une équipe à argumenter. Pour être pris au sérieux, il doit proposer des produits non seulement créatifs mais aussi commercialement tangibles. En bon chef d’orchestre, chargé de mettre en musique l’esprit maison, il dirige les différents services en agitant fermement sa baguette.

François Broca
Du point de vue de la formation, étant donné la multiplicité des domaines à prendre en compte, il est devenu extrêmement complexe d’enseigner ou d'apprendre le métier de styliste. Nous sommes loin de la vie de bohème. «Ce n’était pas le cas il y a 20 ans, mais aujourd’hui, une formation complète est essentielle », nous confie François Broca, directeur de l’école de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne. «Parce qu'il demande énormément de travail et d'investissement, le métier nécessite beaucoup de passion. C'est cette passion que nous cherchons dans les yeux de nos candidats. Le problème est que, depuis quelques années, nous sommes confrontés à un nouveau type de postulants. Plus jeunes, ils sont attirés par l'image exterieure et fausse qu'ils ont du métier. Ils rêvent d'un destin à la Jean-Paul Gaultier mais n'ont pas la moindre idée de ce qui les attend» s’inquiète François Broca qui juge dorénavant indispensable de bien informer les candidats. "Les vrais passionés ne se laisseront pas décourager par la quantité de travail. Quant aux autres, il est inutile qu'ils s'accrochent à une chimère" conlut-il. Sonia Chevalier

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