Auteur :
Matthieu Guinebault
Matthieu Guinebault
Publié le
15 avr. 2008
15 avr. 2008
Crocs : prévisions à la baisse et délocalisation de sa production canadienne
Auteur :
Matthieu Guinebault
Matthieu Guinebault
Publié le
15 avr. 2008
15 avr. 2008
L’année 2008 commence mal pour Crocs. Le chausseur américain a annoncé lundi 14 avril que ses résultats du premier trimestre se placeront seulement entre 195 à 200 millions de dollars, bien loin des prévisions campées à 225 millions. Des résultats mis sur le compte de la conjoncture, et qui poussent la marque à abandonner son site de production canadien.
Crocs compte en effet privilégier les sociétés de production à moindre coût et les sociétés indépendantes pour minimiser autant que possible ses dépenses. « Bien que quitter notre usine de fabrication soit une décision difficile, nous pensons que cela était nécessaire pour améliorer à l’avenir notre structure de dépense », explique Rob Snyder, Pdg de Crocs.
Le départ du site permettrait à la marque d’économiser 16 millions de dollars de charge au premier semestre, plus 4 millions au second semestre. Des fonds qui devraient théoriquement amortir l’impact d’une éventuelle future dévaluation des prévisions. Une mauvaise surprise que certains analystes redoutent d’ores et déjà, l’action Crocs ayant perdu jusqu’à 0,05 dollar au premier trimestre, après une hausse de 0,46 dollar.
De son côté, Crocs prévoit des revenus en hausse de 10 à 15 % au deuxième semestre, rehaussant les actions de 0,42 à 0,47 dollar. Quant aux prévisions annuelles de la griffe, elles se placent également autour des 10 à 15 %, avec une prévision de hausse des parts allant de 1,54 à 1,64 dollar. Des résultats qui, comme au premier trimestre, sont encore assujettis à la santé d’un marché américain qui se cherche toujours.
« L’environnement du retail aux Etats-Unis devient de plus en plus difficile, car les dépenses et les déplacements des ménages ont considérablement ralenti, explique Rob Snyder. Les détaillants sont de manière générale plus prudents dans leur gestion des stocks (…). De plus, en raison de notre schéma d’expansion, une chute des ventes dépassant nos attentes a un impact disproportionné sur nos résultats prévisionnels ».
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