Cuir : la filière au Salon de l’Agriculture pour sensibiliser les éleveurs

Seuls 20 % des peaux achetées aux éleveurs français peuvent être transformés en cuir de très haute qualité. Principalement en raison d’une mauvaise information des éleveurs sur le potentiel représenté et les moyens de l’optimiser.

Le syndicat général des cuirs et peaux sera ainsi mobilisé sur le Salon de l'Agriculture, du 27 février au 6 mars, soutenu par le Conseil National du Cuir (CNC) et financé par CTC, le Comité de développement cuir, chaussure maroquinerie ganterie. Avec pour objectif de sensibiliser les éleveurs présents sur l’événement.

Les peaux françaises sont en effet largement abîmées, principalement par des cicatrices dues à la teigne, à des griffures dues aux barbelés et coups de corne, ou même brûlures dues à la crotte. A cela s’ajoutent des défauts de contention durant le transport, ou encore à des défauts en abattoir dus aux gestes de dépouille, ou juste à des pratiques de conservation mal maîtrisées.

« Aujourd’hui, la matière première est insuffisante pour faire face à la demande des grandes entreprises du luxe », pour le Conseil National du Cuir. « En 25 ans, le nombre de peaux de veaux français a été divisé par deux alors que les besoins de la maroquinerie de luxe sont en très forte croissance. »

La filière française du cuir se compose de 8 000 entreprises et 70 000 professionnels. L’Hexagone est le troisième exportateur mondial de cuirs et de peaux bruts, le 13ème exportateur de cuir fini, et le 3ème exportateur d’articles de maroquinerie. La filière affiche un chiffre d‘affaires de 15 milliards d’euros.

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