DaWanda sort de l'ombre. La société berlinoise, discrète jusqu'à présent, met le turbo sur la scène mode. Lancé en décembre 2006, le site est une plateforme de ventes "de créations uniques ou au moins de petites séries".

La volonté affichée est de permettre aux créateurs de mettre en ligne leurs produits et de les vendre aux internautes. DaWanda assure l'interface et surtout la sécurisation des paiements mais ne détient aucun stock et n'assure pas les livraisons. Les accessoires et la mode sont prédominants dans l'offre du site. "Nous ne souhaitions pas un mot trop significatif pour notre nom. En feuilletant dans un livre de mode pour bébés, nous sommes tombés sur Dawanda, qui est un prénom de femme en Afrique et signifie l'unique", commente Claudia Helming, cofondatrice du site.

Présenté comme le marché européen en ligne des créations uniques, DaWanda est en fait une communauté où les créateurs ouvrent leurs boutiques et se présentent. La société réalise son chiffre d'affaires en prélevant 5 % de commission sur chaque vente réalisée. Dawanda, qui a vu le jour fin 2006 en allemand, a lancé mi 2007 les versions britannique et française du site.

Claudia Helming revendique aujourd'hui 48 000 créateurs allemands, 12 000 français et 15 000 au Royaume-Uni. Au total, plus de 1,3 million d'articles sont référencés actuellement. "En 2011, nous lancerons d'autres versions. l'Italie, l'Espagne et les pays scandinaves offrent un grand potentiel", commente-t-elle. Avec l'éditeur Holzbrick dans son capital, ainsi que des business angels, la société emploie déjà à Berlin 35 personnes. Elle devrait réaliser cette année un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros et les transactions réalisées via DaWanda se monteraient à quelque 30 millions.