Daniel Hechter s’attaque à la modernisation de son offre féminine

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
29 oct. 2013

Pour dégager de la croissance, Daniel Hechter affine son offre produit. Après plusieurs années consacrées à l'internationalisation de la griffe, et une accélération en Chine en 2013, la marque française remet son offre féminine sur le métier. Ainsi, après avoir été pilotées de Berlin par Nadja Grunenberg, les collections femmes reviennent au siège parisien sous l'autorité du directeur artistique de l'homme, Christophe Blondin-Pechabrier.

A compter de l'automne-hiver 2014 donc, la femme sera repensée sous le même leitmotiv que l'homme: "un prêt-à-porter moderne pour un profil urbain 35-45 ans, pragmatique, honnête car bien positionné sur le rapport qualité/prix, explique Christophe Blondin-Pechabrier. La collection était auparavant trop pensée pour le marché allemand (la marque appartient au groupe Miltenberg Otto Aulbach, ndlr), qui est atypique. Nous allons désormais développer une approche vraiment internationale", ajoute-t-il.

Le cœur de collection européen est ainsi le fil rouge des développements sur les autres continents et les fabricants sont les mêmes, par souci de cohérence.

Outre le prêt-à-porter, les accessoires, développés sous licences mais pensés par le studio parisien, vont connaître eux aussi un nouveau développement. Car Daniel Hechter veut désormais être une marque lifestyle, pour l'homme comme pour la femme.

La montre a pour nouveau licencié Ambre, ajoutant le bijou à la proposition au passage. L'optique avec Uniopt a connu sa première saison à la rentrée et des partenariats ont été signés mais sont gardés secrets encore pour la chaussure et la maroquinerie (cette dernière licence est européenne seulement, il existe déjà un développement asiatique).

Tout cet ensemble remanié et élargi sera ainsi présenté en 2014, année donc du renouveau féminin de Daniel Hechter. A ce jour, la femme représente un quart des ventes de prêt-à-porter, qui comptent elles-mêmes pour 75 % du chiffre d'affaires total de la marque qui atteindra 215 millions d'euros en 2013, selon Loïc Lemarchand, directeur général adjoint.

Présente dans 65 pays, la marque réalise 93 % de ses ventes hors de France. Les derniers marchés ajoutés à sa liste sont à trouver côté Amérique du Nord, avec le Canada, et du Sud, avec l'Argentine, la Colombie, le Pérou et le Venezuela. Mais c'est la Chine qui a connu le plus fort développement en trois ans, avec 200 boutiques ouvertes via un partenaire local, pesant aujourd'hui pour 10 % des ventes.