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25 juil. 2009
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Dans la RDA des années 1980, une guérilla vestimentaire contre la dictature

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AFP
Publié le
25 juil. 2009

BERLIN, 25 juil 2009 (AFP) - Dans la RDA des années 1980, le vêtement était un produit standardisé et fonctionnel, laissant peu d'espace pour un style personnel qui aurait permis de se démarquer.


Vêtements en matière plastique à l'exposition "In Grenzen Frei" à Berlin
Photo : John Macdougall/AFP

Une exposition au Musée des Arts décoratifs de Berlin démontre toutefois qu'un mouvement clandestin mais vivace, contre lequel le pouvoir n'avait que peu de moyens coercitifs, a autorisé quelques citoyens à se rebeller de façon subtile.

C'est cet apport discret et mais réel à la révolution pacifique qui a fait tomber le Mur de Berlin il y a vingt ans, que l'exposition "In Grenzen Frei" (Libres sous les contraintes) met en lumière.

"La sous-culture de la mode s'est libérée bien avant que la chute du Mur de Berlin ne fasse de la liberté une réalité", expliquent les organisateurs.

Grit Seymour, l'une des commissaires de cette exposition, renvoyée de son son école de design "pour raisons politiques" en 1986 avant de devenir une styliste reconnue, jette un regard rempli d'effroi sur les vêtements de l'époque.

"Il était hors de question que l'on se balade avec les fringues qu'on trouvait dans les magasins", affirme-t-elle

Certains pêchaient des idées dans "Sybille", un magazine de mode est-allemand un peu plus audacieux, qui comprenait des kits de couture et des instructions pour réaliser des modèles -- à condition d'arriver à trouver les matières premières.

"+Sybille+, c'était du rêve, un rêve un peu insignifiant, mais hors de portée... Il diffusait à 200.000 exemplaires, mais dix personnes au moins se partageaient chaque numéro", se souvient Grit Seymour.

La chaîne de magasins "Exquisit" proposait bien des vêtements de créateurs parisiens, comme le Norvégiens Per Spuck ou le Français Daniel Hechter, mais à des prix inabordables.

"Un pantalon de cuir que je m'étais acheté m'avait coûté 1.100 marks (est-allemands), bien plus que ce que gagnait un employé ordinaire", ajoute-t-elle.

Mais la mode avait d'autres moyens de s'instiller de l'autre côté du Mur. Et pour ceux qui vivaient en RDA, en apercevoir quelques échantillons était la vision furtive d'un monde complètement nouveau.

Alexander Kühne se rappelle sa fascination à la lecture d'un article d'une revue ouest-allemande sur la "Nouvelle scène romantique londonienne".

"Il y avait ces visages blafards sous leur maquillage... Les photos témoignaient d'une décadence avancée, un sentiment qui grandissait de plus en plus en moi", raconte-t-il dans le catalogue de l'exposition.

Marqués par cette lecture, Kühne et ses amis se sont mis en recherche de vêtements permettant de copier les groupes "néo-romantiques" comme Adam and the Ants ou Spandau Ballet, et se réunissaient en l'absence de toute autorisation.

"Pendant une soirée, on a réussi à contrôler 500 mètres carrés de cette république mortellement ennuyeuse, avec nos cheveux sculptés au gel, des robes de soirée et des manteaux à cols en fourrure", poursuit-il.

De petits groupes aux noms engageants, tels que "Allerleirauh" (Tous types de fourrures), "Chic, Charmant und Dauerhaft" (Chic, charmant et durable), ou plus abscons, comme "Omelette Surprise", se créaient un peu partout, et organisant des mini-défilés clandestins, dont on peut voir des enregistrements vidéo dans l'exposition.

L'objectif de toute cette mouvance allait bien au-delà de la seule élégance. Bien s'habiller devenait une façon de se rebeller et de s'affranchir de cette dictature, y compris vestimentaire.

"Je venais de la scène punk où nous avions une façon bien plus violente de nous en prendre à l'Etat, soudainement je croisais des gens qui avait une toute autre méthode. Ils ne s'en prenaient pas à l'Etat directement, alors que nous voulions le briser (...) c'était une résistance par le refus", précise Henryk Gericke, l'un des organisateurs.

Par Simon STURDEE

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