Dans le sélectif, le segment capillaire a le vent en poupe

Auteur :

Sarah Ahssen

Publié le
30 mai 2016

Si le sélectif traverse une période plutôt morose, tous ses segments ne sont pas concernés et surtout pas le capillaire. En effet, selon le groupe d’études NPD, le segment des capillaires, qui représente 1,2 % du marché du soin en valeur, a enregistré une croissance de 30 % sur l’année écoulée pour atteindre les 6,4 millions d’euros.

Ces chiffres indiquent un engouement pour les capillaires haut de gamme emmené par des marques comme Christophe Robin ou Leonor Greyl, dont les produits caracolent en tête des ventes des produits capillaires de prestige en France en 2015 en parfumeries et dans les grands magasins (hors exclusivité et marques propres). Le dynamisme de ce segment reste encore largement porté par les produits existants, qui progressent de 26 % sur un an. Car même si, en 2015, le chiffre d'affaires généré par les nouveautés a été 2,7 fois plus élevé qu'en 2014, le niveau global réalisé par les lancements ne représente que 5 % des ventes totales, soit deux fois moins que la moyenne sur la catégorie du soin.

« Avec un prix moyen de 27 euros dans le marché sélectif, les parfumeries et les grands magasins ciblent ici des consommateurs pour lesquels les produits capillaires ne sont pas un achat basique et qui vont rechercher le même niveau de personnalisation, de concentration d’actifs et de résultat que dans un soin de prestige », souligne Mathilde Lion.

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Selon l’expert beauté Europe du NPD Group, les grandes marques de soin prestige ne se sont pas positionnées sur les produits pour cheveux et le marché s’est concentré sur des marques professionnelles à l’image de Leonor Greyl ou Christophe Robin.

« On voit aussi arriver en France de nouveaux acteurs comme Kardashian, Chi ou Biosilk. Cependant, au-delà des marques, on assiste à ce succès des capillaires prestige dans de nombreux pays, en 2015 par exemple, ils progressent de 16 % en Espagne et de 13 % au Royaume-Uni, avec des marques en présence très différentes. Le marché britannique est certainement un bon benchmark pour mesurer le potentiel que représente encore ce segment en France, là-bas, les capillaires prestige pèsent 4 % sur le marché du soin avec un chiffre d’affaires 3,6 fois plus élevé qu’en France », conclut Mathilde Lion.