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1 oct. 2020
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De Bonne Facture, une marque qui a misé très tôt sur le local et le durable

Publié le
1 oct. 2020

De Bonne Facture fait partie des heureux élus de la promotion 2020/21 du programme IFM Labels aux côtés de Boramy Viguier, DA/DA, Uniforme et Kwaidan Editions. Dans ce cadre, la marque de prêt-à-porter masculin française bénéficiera d’un diagnostic global et de conseils pour se développer et affronter au mieux un contexte économique exceptionnel.


Déborah Neuberg, fondatrice et directrice artistique du label - Olivier Yoan


Fondé en 2013 par Déborah Neuberg, ce label a intégré plusieurs incubateurs à différents stades de son développement. Aujourd’hui, sa participation au programme de l’IFM arrive à point nommé en cette période où les petites structures ont plus que jamais besoin de soutien.
 
Quand elle s’est lancée il y a sept ans, Déborah Neuberg faisait partie des ovnis au sein de l’incubateur HEC. " Le made in France pouvait être compris mais l’écoresponsabilité n’était pas vraiment d’actualité. Mon projet n’était pas perçu comme innovant ", indique la fondatrice et directrice artistique de la marque.

Heureusement, son vestiaire masculin intemporel fabriqué en France a su séduire des acheteurs japonais, puis des Américains. Sa rencontre avec Marcel Lassance, réputé pour sa grande connaissance du secteur, l’a également confortée dans ses choix. Il a d’ailleurs acheté sa collection durant cinq ans quand il était acheteur pour la mode masculine au sein du concept-store Merci.


La marque inscrit ses produits dans un temps long, pour qu'ils durent. - DR


La griffe parisienne est distribuée par une trentaine de revendeurs dans le monde (Japon, États-Unis, Grande-Bretagne, Corée du Sud, Hong Kong et Chine), dont seulement deux français. Son chiffre d’affaires oscille entre "500 000 euros et 1 million d’euros", selon les saisons d'après sa dirigeante.
 
La production de ses produits fait des écarts par l’Italie et le Portugal quand cette décision s’impose à elle, l’objectif étant de faire appel aux meilleurs artisans et fabricants. Au fil du temps, l’entreprise s’est étoffée et compte désormais cinq salariés mais Déborah Neuberg porte à elle seule la direction. Or elle ne serait pas contre trouver un(e) partenaire pour partager les responsabilités.
 
Pour elle, le Covid-19 a eu plusieurs effets. La baisse d’une commande importante de Lane Crawford que le grand magasin voulait annuler dès février. La réduction des autres commandes qu’elle a anticipée en contactant tous ses revendeurs. "Nous leur avons demandé s’ils souhaitaient diminuer leurs commandes. La plupart l’ont fait mais la baisse n’a pas été aussi importante qu’on ne le craignait. Cela nous a permis d’ajuster la production et de ne pas surstocker ", précise la jeune femme.


Transparente sur la fabrication et les matières, De Bonne Facture se veut aussi didactique. - DR


La crise sanitaire lui a également donné envie d’aller plus loin dans son engagement écoresponsable, dans une mode locale. Elle s’est penchée de plus près sur les laines de pays et sur les projets d’atelier de teinture dans l’Hexagone. Elle est allée voir des cultivateurs de lin français.

Un engagement, des valeurs qui trouvent un réel écho dans ce que l’on appelle déjà "le monde d’après " et sa quête de sens. En parallèle, elle a relevé un autre challenge: palier l’annulation des salons en essayant de retranscrire le plus fidèlement possible l’esprit De Bonne Facture à travers davantage de photos et de visuels pensés pour l'occasion. A bon entendeur.

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