AFP
12 oct. 2005
Décès d'un salarié de la Samaritaine dû à l'amiante: "un scandale"
AFP
12 oct. 2005
PARIS, 12 oct 2005 (AFP) - La CGT de La Samaritaine, condamnée en appel pour le décès d'un de ses salariés exposé à l'amiante, a exprimé mercredi sa "colère" face à ce "scandale", alors que la direction connaissait depuis 1980, selon le syndicat, "le risque de maladie mortelle qu'elle faisait courir aux employés".
Vue intérieure de la Samaritaine en janvier 2000 à Paris Photo : Olivier Morin |
"Si justice est rendue en partie à la famille de M. Michel Artaud, c'est de la colère contre La Samaritaine que ressent la CGT", à l'annonce de la décision de la cour d'appel de Versailles.
Dans son arrêt, dont l'AFP a eu copie, la cour d'appel affirme que "la maladie, dont Michel A. est décédé, est due à la faute inexcusable de son employeur la société Samaritaine", condamnant celle-ci à payer 30.000 et 15.000 euros à la veuve et à la fille du salarié pour "préjudice moral".
"C'est un véritable scandale que l'on puisse mourir dans un grand magasin à cause de l'amiante", s'insurge la CGT, qui indique que "La Samaritaine est condamnée car elle connaissait depuis 1980 le risque de maladie mortelle qu'elle faisait mourir aux employés, à tous les employés, et qu'elle n'a pas pris les mesures pour protéger le personnel".
Rappelant que l'employé décédé a été "exposé à l'amiante alors qu'il exerçait des fonctions de caissier au magasin principal", le syndicat précise que "la sécurité sociale avait reconnu que la responsabilité de la maladie et de son décès était imputable à La Samaritaine. Celle-ci avait alors contesté sa responsabilité alors que tout l'incriminait".
Le syndicat regrette que pendant des années, au CHSCT, le syndicat n'ait rencontré de la part de "toute la direction de la Samaritaine", que "silence, inertie, indifférence et cynisme sur les problèmes de sécurité".
Le magasin du Pont Neuf a été fermé le 15 juin pour une période de six ans pour des travaux, après une mise en demeure de la commission de sécurité de la préfecture de police.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.