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24 janv. 2008
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Défilés parisiens : Alexis Mabille, Lefranc.Ferrant, Jean-Paul Knott et Maison Martin Margiela

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24 janv. 2008

PARIS, 24 jan 2008 (AFP) - Longues et pâles robes-chemisiers, courtes robes barrées de coups de pinceaux colorés, sarouels coupés sous le genou : plusieurs jeunes maisons ont proposé jeudi 24 janvier des collections créatives et contrastées pour l'été prochain, en clôture des défilés de haute couture.

La présentation des collections de haute couture proprement dite s'était achevée mercredi 23 janvier avec le défilé de Jean-Paul Gaultier. Jeudi 24, la journée était consacrée uniquement à des créateurs de prêt-à-porter qui bénéficient ainsi d'une visibilité exceptionnelle.

Alexis Mabille, spécialiste du noeud papillon formé chez Nina Ricci et Ungaro, a séduit son public avec de longues et pâles robes-chemisiers, à la taille basse et à traîne. Les invités ont aussi applaudi ses chemisiers en organza plissé soleil sur pantalon seconde peau ou sur micro-jupe en satin ourlée de noeuds-papillons.

La chemise --à plastron, à volants, plissée...-- est à l'honneur, aussi bien pour les femmes que pour les hommes, dans ce vestiaire qui peut se partager et qui fait la part belle aussi aux noeuds-papillons. Ils bordent les ourlets, les emmanchures et composent même un manteau.

Le créateur travaille la fourrure en chaînes de forçat portées en collier ou l'incruste de coeurs colorés, dans un grand manteau de renard vert sapin.

Le duo Lefranc-Ferrant --la styliste Béatrice Ferrant et Mario Lefranc, par ailleurs collaborateur d'Alber Elbaz chez Lanvin-- a quant à lui décidé de refuser la grisaille avec une collection vitaminée aux couleurs fluo.

"On est parti de l'idée d'un tag. (...) On avait des envies d'énergie, contre le marasme", explique Béatrice Ferrant à l'AFP. "On voulait quelque chose de très enlevé, avec une connotation 70, mais pas 68, plutôt 74-75", renchérit Mario Lefranc.

Pour retrouver "ce positivisme" des années 70, ils ont dessiné de courtes robes blanches striées de coups de pinceau orangé, noir, violet, avec des touches de citron.

Le tandem, qui doit ouvrir sa première boutique début mars à Paris, propose aussi un blouson de biker blanc, aux manches style gigot, crayonné de rouge et semé de taches jaunes, une longue robe en soie drapée jaune fluo, une volumineuse jupe rouge orangé composée de morceaux de tissu démultipliés.

Des escarpins fluo complètent ce vestiaire qui, précise le tandem, n'est "pas de la haute couture" mais se situe "entre la (haute) couture et les créateurs" de mode avec le désir de "mélanger les deux esprits".

De son côté, le Belge Jean-Paul Knott, par ailleurs directeur artistique de Cerruti, a proposé une collection toute en fluidité et en courbes douces, dans des tonalités de gris, blanc, bleu.

Il a dessiné des sarouels coupés au genou, des robes housses aux manches trois-quarts, des hauts qui glissent d'une épaule, de souples jupes asymétriques, des tuniques transparentes sur pantalon noir coupé sous le genou.

Spécialiste du détournement d'objets et de la récupération, la Maison Martin Margiela a notamment conçu une veste imperméable composée d'un assemblage de quatre parapluies. Les embouts des parapluies ont été conservés et leurs liens de fermeture en scratch sont utilisés pour resserrer les poignets.

Un "top boule disco" permettra de briller en société : de petits carreaux de miroir rappelant ceux d'une boule à facettes ont été assemblés et collés sur un dos nu gainé de cuir noir.

La griffe propose aussi des pièces plus faciles à porter, comme une robe en mousseline de soie brodées de dizaines de boutons dessinant une bouche.

Par Dominique SCHROEDER

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