9 959
Fashion Jobs
Par
AFP
Publié le
5 mars 2010
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Défilés parisiens : Balenciaga inspiré et lumineux, Manish Arora dans les années 1920

Par
AFP
Publié le
5 mars 2010

Manish Arora, Balenciaga
Balenciaga automne-hiver 2010/2011 - Photo : PixelFormula
PARIS, 4 mars 2010 (AFP) - Lumières pour Balenciaga: les grandes portes-fenêtres des salons de l'hôtel Crillon laissent entrer jeudi le soleil d'hiver et le sol a été recouvert de grands carrés blancs fluorescents, pour valoriser les blancs, beiges et gris éclatants de Nicolas Ghesquière.

Les premières tenues font penser à des vestes de samouraïs, molletonnées et sans manches, sur des jupes droites et des chaussures composites aux talons rectangulaires. Suivent des ensembles robe et veste, bleu ciel avec une touche d'orange puis beige avec des couleurs néons, vert pâle, orange, bleu.

Au premier rang, plusieurs actrices, dont la muse de la marque française Charlotte Gainsbourg, découvrent des pantalons noirs à ourlets de couleur vive et des ensembles en miroir, comme cette jupe vert vif avec un motif d'étoiles grises portée avec un pull gris aux étoiles vertes.

Mélanie Laurent, Jeanne Balibar ou la Québécoise Marie-Josée Croze scrutent encore des ensembles ajourés, pull et jupe évasée en beige ou rose, puis des doudounes futuristes blanches, sans manches, dont le col noir et droit recouvre les épaules à la manière d'une soutane.

Plus étonnant, ces doudounes existent aussi en impression de texte coloré. On pense d'abord à des coupures de journaux reproduites, mais en regardant de plus près, ce sont surtout des bouts d'affiches de musées. L'une se transforme en combinaison zippée sur le ventre, qui s'ouvre comme un livre.

Chignon strict en bas de la nuque, les mannequins ont le sourcil droit couleur néon, en vert, orange ou bleu.

"Formidable!", répète Anna Wintour à la sortie, affichant un large sourire décontracté. Habituellement, l'influente rédactrice en chef du Vogue américain se précipite, visage fermé et dans l'ombre de son garde du corps, vers sa limousine.

Quelques heures plus tard, l'Indien Manish Arora avait convoqué le petit milieu de la mode dans la bibliothèque du lycée Henri IV, près du Panthéon. Sa collection haute en couleurs et paillettes s'inspire de l'esthétique des années 1920 et 1930, façon "Metropolis" de Fritz Lang.

L'art déco était déjà cité mardi comme référence par le jeune créateur belge Anthony Vaccarello.

Pour ces mannequins prêtes à aller danser le charleston, petites franges de couleur néon et maquillage acidulé. Les épaules sont marquées, les jupes au genou, les décolletés rectangle ou en V profond. Et comme chez Dries Van Noten et Limi Feu, beaucoup de pantalons jodhpur, resserrés sur les mollets.

Dans cette même bibliothèque aux tommettes claires, le jeune Croate Damir Doma avait présenté la veille au soir une collection austère et largement asexuée, dans des matières brutes à dominante de gris.

Des sarouels qui tombent très bas sont portés avec de grandes vestes ou des tuniques plates ignorant la poitrine, et des chapeaux en feutre. Vestes et manteaux à capuches couvrent des cuissardes en cuir de couleur naturelle.

Dans la soirée, Nina Ricci devait présenter la dernière collection de son styliste anglais Peter Copping, ancien bras droit de Marc Jacobs chez Vuitton.Par Gersende RAMBOURG

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.