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Publié le
5 nov. 2008
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Delvaux se tourne vers l'international

Publié le
5 nov. 2008

Delvaux, c’est une success story "made in Belgique", mais pas assez connue sur l’Hexagone. Pourtant, son histoire a débuté en 1829, traversant trois siècles avec la même élégance. A l’aube de ses cent quatre-vingts ans, le maroquinier de luxe a décidé de sortir de sa relative discrétion et affiche de nouvelles ambitions. Stratégie commerciale, campagnes de communication flambant neuves, lignes de sacs en mouvement, collaborations dans l’air du temps, la maison s’attaque à tous les fronts sans jamais se perdre de vue.


De gauche à droite, de haut en bas : Black Brillant, Newspaper Bag, Hannelor, Baudrier, Brillant Olympique

La création est aujourd’hui entre les mains de Didier Vervaeren, en accord avec François Schwennicke, administrateur et deuxième génération aux commandes de l’entreprise familiale, depuis que son père Franz l’a rachetée en 1933. Après quinze ans aux côtés du styliste belge Xavier Delcour, le bon élève de La Cambre officie depuis le siège, appelé l’Arsenal. Niché au cœur de Bruxelles, il a cette particularité unique d’abriter sous le même toit le studio et les ateliers de fabrication. Une proximité que le directeur artistique perçoit comme « un véritable luxe », mais aussi un challenge « aussi excitant qu’émouvant ».

Depuis quelques saisons, la maison ouvre également ses portes à la scène mode. Pour l’homme, un des nouveaux axes forts de développement, Bruno Pieters signe une collection de sacs. La collaboration entre compatriotes a débuté en 2004 et se poursuit cette saison avec la ligne 1829. Du côté de la femme, le mannequin Hannelore Knuts a répondu à l’invitation. Le studio lui a donné les coudées franches pour réaliser son propre sac. Baptisé Hannelore, il se décliné sous trois cuirs : le Box Calf, le dos d’alligator et une Toile de cuir, une exclusivité Delvaux.

Première invitée du studio, elle ouvre le bal d’une série de collaborations qui seront présentées deux fois par an à Paris, lors des Fashion Weeks. En octobre dernier, le public a pu admirer le fruit de cette aventure chez Colette. Le concept-store parisien compte en effet parmi les quelques points de vente sélectionnés par Delvaux pour présenter les pièces automne-hiver, en dehors de son réseau de boutiques en propre.


Sac Brillant, baptisé Black Brillant, oversize, en édition limitée

Mais qu’il s’agisse de rééditions d’époque ou de modèles résolument modernes, le studio veille sur les « familles » de la maison. Pour les inscrire dans l’air du temps mais aussi leur faire traverser les époques. Le célèbre Livre d’Or, consignant chaque modèle créé depuis 1933 et signé de la main de leur auteur, est d’ailleurs là pour assurer la pérennité. L’origine de la « famille » : un sac. Il s’appelle, entre autres, Coquin, Brillant, né en 1958 et encore aujourd’hui le plus connu de la maison, Tempête ou encore Astrid, et se poursuit par la suite avec une collection éponyme, complétée au fil des saisons par de la petite maroquinerie ou des accessoires. Chaque nouvel arrivant reprend les codes familiaux.

D’ailleurs, ces dernières années, Delvaux a singulièrement étoffé son offre. Avec audace, des pièces originales se sont greffées dans les lignes plus classiques. Les modèles se piquent de couleurs acidulées, voire flashy, et de formes plus généreuses. La maison souhaite bien sûr attirer une nouvelle clientèle, mais ne veut pas pour autant voir ses fidèles s’éloigner. Alors elle joue avec mesure les airs de la nouveauté, sans se départir de son savoir-faire artisanal dans le travail du cuir. Car, au final, c’est la matière qui donne l’impulsion. Et ordre est donné de ne pas transiger sur sa qualité.

Il suffit pour s’en convaincre de pénétrer les ateliers, flambant neufs depuis leur récent lifting. Ils sont l’âme de Delvaux. Une centaine de personnes sur les quelque deux cents qu’emploie la société s’y trouvent réunis. De la découpe des cuirs au service après-vente qui fait un sur-mesure remarquable rénovant des modèles parfois vendus dans les années 1950, toutes les équipes sont portées par leur passion commune pour le travail soigné. Certains sont là depuis vingt-cinq ans, comme André Croonen, en charge des cuirs précieux, à la fois gardien d’un savoir-faire et acteur du faire savoir.


Façade de la boutique Delvaux à Bruxelles

Plus d’un siècle et demi d’histoire sans plier sous les soubresauts de la mondialisation n’est pas une sinécure. Une telle longévité suppose forcément quelques ajustements. Delvaux avance donc à son propre rythme, sans tomber sous le joug des bilans comptables, des chiffres et marges croissantes. Quitte à réviser ses unités de production pour maintenir ses standards de qualité et d’éthique.

François Schwennicke le reconnaît. Les géants du luxe se penchent parfois sur son berceau, mais l’heure n’est pas à la discussion ; et avec une production annuelle qui tourne aux alentours de 15 000 sacs, garder son indépendance suppose quelques compromis. Le nombre de boutiques en propre par exemple. Dix au total, essentiellement en Belgique, complétées d'un réseau de six franchises et d'une dizaine de points de vente, pour une large part au Japon. Le lancement du site de vente en ligne Delvaux n’a pas été une mince affaire. Il aura fallu un an pour préparer la pierre angulaire d’une visibilité à l’international, finaliser le graphisme, assurer la logistique, garantir la production. Le rendez-vous est pris pour la mi-novembre sur www.delvaux.com.

En d’autres termes, ici on ne refuse pas la croissance. François Schwennicke la veut simplement « organique et surtout responsable ». Quant à l’avenir, avec 90 % des ventes réalisées auprès d’Européens, l’objectif est clair. Avec le nouveau Pdg, Christian Salez, arrivé l’année dernière, la maison s’intéresse aux marchés émergents comme le Moyen-Orient et la Russie. Hong-Kong est d’ores et déjà programmé pour 2009. A rebours des ténors qui inaugurent en rafale, Delvaux se déploie à son rythme, sans bousculer ses codes. Un savant équilibre qui a fait ses preuves jusqu’à présent.

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