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16 déc. 2022
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Dentelle: Darquer mise sur la montée en gamme pour passer la crise

Publié le
16 déc. 2022

À la rentrée 2019, le dentellier nordiste Darquer rachetait ses confrères Desseilles et Noyon, nourrissant de fortes ambitions pour le groupe ainsi constitué. La suite, hélas, sera une crise sanitaire mondiale et une crise énergétique européenne mettant ces projets en suspens. Face à un marché ayant du mal à reprendre, le directeur général du groupe Sébastien Bento Soares mise sur la montée en gamme des productions, pour continuer à séduire les grandes maisons et marques de lingerie.


Darquer


La caudrésienne Darquer & Méry dédie en effet sa production de dentelles leavers au prêt-à-porter de luxe et au collection couture, là où l’unité calaisienne Noyon se tourne vers la lingerie, proposant à la fois dentelles tricotées et leavers. S’ajoute à celles-ci l’unité Boot & Cosetex de Calais, orientée vers la niche des petits accessoires de luxe requérant le savoir-faire du groupe. Avec pour quatrième unité Desseilles, le groupe cumule quelque 120 salariés et un chiffre d’affaires global de 8 millions d’euros, généré à 65-70 % par la lingerie. Desseilles, cependant, joue un rôle différent de celui prévu lors de la reprise. 

“Notre projet de départ était de l'orienter sur tout ce qui est recherche et développement, avec la volonté d'en faire un pôle technologique”, explique Sébastien Bento Soares à FashionNetwork.com, à l’occasion du salon Blossom Première Vision (à Paris les 14 et 15 décembre). “Mais avec l'arrivée du Covid, toute cette idée est passée en stand by, et nous nous sommes concentrés sur la production pour le prêt-à-porter tricotage. Desseilles fournit les marchés jusqu'au niveau de l'access luxe, et Darquer & Méry prend ensuite le relais sur tout ce qui va de l'access luxe jusqu'à la couture”.

Là où de nombreux dentelliers ont souffert de s’être spécialisés dans la lingerie d’un côté et le prêt-à-porter de l'autre, le groupe Darquer a vu en 2020 et 2021 la lingerie lui permettre de “surnager”, tandis que les restrictions sanitaires gelaient le marché des vêtements de soirée. L’année 2022 offrira quant à elle un marché tendu, une raréfaction des matériaux et des coûts en hausse. 

La montée en gamme face à un marché “en pause”



“Rien que l'augmentation du coût de l'énergie représente 5 % du chiffre d'affaires” nous explique le dirigeant, pointant qu’il est par ailleurs impossible de répercuter les coûts. “La seule chose qu'on peut faire pour compenser, ce sont des augmentations de volume. Or on est plutôt sur un marché qui tend à se "poser", en attendant de voir comment la situation à évoluer. En lingerie comme en prêt-à-porter, le marché est comme en pause”.


Darquer



Une situation face à laquelle Sébastien Bento Soares mise sur une montée en gamme de l’offre. "Non pas qu'on ne soit pas déjà haut de gamme, mais l'idée est de persister dans cette direction”, explique-t-il. “Pour nos métiers, le luxe reste encore le débouché royal. Il faut donc qu'on donne envie à ces maisons et marques via des produits exceptionnels. Nous avons beaucoup d'archives à disposition, dans l'univers de la dentelle, avec du très beau, du beau et du moins beau. Et il faut qu'on pousse vers le très beau. Ce sera le leitmotiv pour la suite”.

Quant aux ambitions d’innovation affichées fin 2019, elles ne sont pas tout à fait en sommeil. Le directeur général indique être régulièrement poussé à aller vers le textile technique, secteur en pleine effervescence qu’il observe d’un œil analytique. Il observe ainsi que ce domaine repose principalement sur des applications techniques (déperlant, anti-feu…) apportés à des tissus n’ayant pas forcément de technicité particulière. 

Rupture technologique des process industriels



“La dentelle de son côté est certainement le produit le plus technique à fabriquer, mais n'a simplement aucune application technique, uniquement esthétique” résume-t-il. “La difficulté pour nous, c'est que rajouter une application technique à une matière déjà technique à fabriquer. Il reste encore à trouver la voie, le créneau dans lequel s'engouffrer au-delà de quelques niches”, estime le dirigeant. Pointant que des générations de dentelliers ont par le passé déjà étudié la question.


Darquer



Il y a cependant un domaine d’innovation où Sébastien Bento Soares identifie d’ores-et-déjà un potentiel à court et moyen terme: l’optimisation des outils. Notamment en matière d’énergie, le groupe ne pouvant miser sur les photovoltaïques, car n’étant pas propriétaire de ses bâtiments. “Il y a une vraie rupture technologique à mener sur nos process industriels pour consommer moins, que ce soit en eau, énergie ou matériaux”, insiste le responsable. “Et ce sera par ailleurs l’occasion pour nous de gagner en réactivité”.

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