Deux offres ont été formulées pour reprendre Paule Ka

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
21 janv. 2021

Placée en redressement judiciaire en octobre dernier, quelques mois seulement après un changement de propriétaire, Paule Ka est engagée dans un processus de recherche de nouvel acquéreur. La marque française de mode féminine fait ainsi l’objet de deux offres de reprise, qui seront examinées par le tribunal de commerce de Paris mardi 26 janvier, a appris FashionNetwork.com.

La griffe premium fondée en 1987 par Serge Cajfinger suscite tout d’abord l’intérêt de Thierry Le Guénic, qui a repris l’an dernier la chaîne de mode Burton of London (auparavant détenue par le groupe Omnium) et l’enseigne de meubles et décoration Habitat.

La seconde offre est à mettre à l’actif d’un duo composé de Stéphane Collaert et de Jean-Michel Terrien (ex-Paul&Joe et Ingie), qui a été nommé PDG de Paule Ka l’été dernier pour entamer son retournement.

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Il est intéressant de noter que Stéphane Collaert est, dans le cadre d’autres sociétés, un allié de Thierry Le Guénic: tous deux s’étaient ainsi associés afin de reprendre plusieurs marques en difficulté, à savoir Chevignon, Maison Lejaby, San Marina et Cosmoparis en 2019.

Pour Paule Ka, le périmètre des offres déposées n’est pas encore connu. A l’heure actuelle, la marque qui cible les femmes de 40 à 60 ans s’appuie sur un réseau de 56 boutiques et corners, ainsi que 250 revendeurs multimarques. Elle emploie 109 salariés en France et 24 personnes à l’étranger.

Durant son dernier exercice, Paule Ka avait réalisé un chiffre d’affaires de 39,4 millions d’euros, dont 28,4 millions générés par l’entité chargée de la création, de la production et de la commercialisation (boutiques, wholesale et e-commerce), et 11 millions d’euros réalisés par la filiale responsable du retail en France.

En juin 2020, la marque avait été cédée par le groupe Marco Polo de Xavier Marie à la société Rodexia, pilotée par Matthias Thoma. A l’automne, ce dernier n’avait pas injecté les fonds nécessaires à la relance de la marque -et qui avaient pourtant été promis-, ce qui a précipité l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire le 27 octobre, quelques mois seulement après le changement de main.