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5 juin 2013
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Diptyque et Givaudan protègent l’ylang-ylang

Publié le
5 juin 2013

Eau Mohéli, c’est le nom de la dernière fragrance florale signée Diptyque. Un parfum qui redonne ses lettres de noblesses à l’ylang-ylang, une fleur qui pousse , entre autres, à Mohéli, une petite île des Comores. "Nous voulions compléter nos parfums floraux. Olivier Pescheux, parfumeur chez Givaudan, a alors proposé l’ylang-ylang, une fleur souvent utilisée en parfumerie comme un second couteau et jamais en soliflore", souligne Myriam Badault, directrice marketing et création de Diptyque.

Concentré à 3% dans l’Eau Mohéli, l’ylang-ylang est pourtant très difficile à sécuriser, notamment à cause de son processus de distillation.

L'Eau Mohéli signée Diptyque


Alors, pour mieux contrôler la qualité des essences d'ylang-ylang dont la qualité est décroissante, le groupe suisse Givaudan, spécialiste des arômes et des parfums, a lancé il y a quelques années un vaste programme auprès des populations locales et des producteurs de cette matière première de la parfumerie. "Le choix s'est porté rapidement sur l'île de Mohéli, au cœur de la zone de culture de l'ylang entre les Comores et le nord-ouest de Madagascar. Cette île est suffisamment petite pour pouvoir contrôler ses sites de récoltes et ses unités de distillation et en même temps assez grande pour sécuriser les besoins de Givaudan en une qualité exceptionnelle d'ylang extra. De plus, notre partenaire local s'est tout de suite engagé à nos côtés", explique-t-on du côté de Givaudan.

Un projet économique et solidaire qui inclut notamment le soutien pour les fournitures scolaires des écoles de l'île, l’installation d’alambics en cuivre permettant une meilleure efficacité énergétique et une utilisation réduite de bois de chauffe provenant de la mangrove; mais également un programme de pépinières pour les ylangs et pour des arbres à croissance rapide à utiliser comme bois de chauffe lors de la distillation.

Un programme auquel s’est associée la maison de parfums Diptyque: "Un tel programme permet aux maisons de parfumerie d’être maîtresses de leur approvisionnement, mais également d’opérer une traçabilité des produits", explique Myriam Badault. C’est d’ailleurs la première fois que Givaudan noue un partenariat avec une marque sur l’un de ses projets.

Mais l’ylang n’est pas la seule fleur qui pourrait définitivement se faner. Givaudan s'est ainsi engagé à renforcer les filières naturelles fragiles et stratégiques pour la parfumerie, notamment le santal en Australie, la fève tonka au Venezuela, et dernièrement la lavande et lavandin en Drôme provençale.

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