Disparition d'Yves Carcelle, l'artisan du succès de Louis Vuitton

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
1 sept. 2014

Il était l'artisan de la transformation de Louis Vuitton en leader mondial du luxe et donc, à ce titre, une figure pour l'ensemble du secteur de la mode. Yves Carcelle est décédé dimanche 31 août, à Paris, des suites d'une longue maladie, a-t-on appris ce lundi.

Le groupe LVMH a naturellement souhaité rendre hommage à l'une des personnalités les plus importantes de son histoire. Après avoir notamment dirigé la maison Descamps, le polytechnicien était devenu le PDG de Louis Vuitton en 1989 pour n'en partir qu'en 2012. Pendant plus de 22 ans, Yves Carcelle a façonné la maison Vuitton d'aujourd'hui.

Du malletier, il a fait le leader mondial du luxe en modernisant son image, ses collections, et surtout en ouvrant le champ des possibles. Si récemment, il a fait entrer la maison dans les métiers de l'horlogerie et de la joaillerie, la révolution Vuitton est surtout passée par son lancement dans la mode à la fin des années 90. En pilotant avec Marc Jacobs la construction de cette nouvelle catégorie de produits, Yves Carcelle a fait entrer la maison dans une nouvelle dimension.

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Son départ en 2012 après une période de transition d'un an sera d'ailleurs suivi de celui de Marc Jacobs en 2013.

Yves Carcelle était néanmoins toujours membre du comité exécutif de LVMH et avait pris la tête de la Fondation Louis Vuitton. Bernard Arnault a salué ce lundi un "infatigable voyageur". "Yves était à l'image de la Maison qu'il a si longtemps incarnée : un pionnier. Toujours curieux, passionné, en mouvement, il était l’un des meneurs d'hommes les plus inspirants qu'il m'ait été donné de rencontrer." a-t-il ajouté.

"Je pense aujourd'hui à sa famille, ainsi qu'à ses anciens collaborateurs chez Louis Vuitton, à qui il a laissé le souvenir d'un homme accessible, humain et droit. Le groupe LVMH perd aujourd'hui l'un de ses amis les plus chers, et je me joins à la peine que chacun pourra ressentir en se souvenant d'Yves", a conclu Bernard Arnault.